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Brexit : Hollande laissera le temps à May de "préparer" la négociation

Le président François Hollande et la Première ministre britannique Theresa May à l'Elysée, le 21 juillet 2016 [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP] Le président François Hollande et la Première ministre britannique Theresa May à l'Elysée, le 21 juillet 2016 [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

François Hollande s'est dit jeudi soir d'accord pour laisser le temps à la Première ministre britannique Theresa May de "préparer" la négociation de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

"Le Royaume-Uni a décidé de sortir de l'Union européenne. C'est son choix, c'est sa responsabilité, et nous respectons cette décision. Nous voulons qu'elle puisse se traduire dans les meilleurs délais, de façon à ce qu'une négociation puisse s'ouvrir (...) Il ne peut pas y avoir de discussion, de pré-négociation avant la négociation. Mais il peut y avoir la préparation de cette négociation. Mais, je le répète, le plus tôt sera le mieux, dans l'intérêt commun de l'Europe, du Royaume-Uni, de nos économies respectives", a-t-il déclaré lors d'un point-presse commun avec la Première ministre à l'Elysée.

Se distinguant de l'Allemagne, François Hollande avait réclamé jeudi midi, lors d'un déplacement à Dublin, que le Royaume-Uni notifie "le plus rapidement possible" son intention de se retirer de l'Union européenne. Mais mercredi, Angela Merkel avait laissé entendre le contraire. A l'issue d'une rencontre avec Theresa May, la chancelière s'était montrée compréhensive sur un calendrier ne débutant pas avant la fin de l'année. "Il est dans l'intérêt de tous que la Grande-Bretagne demande cette sortie quand elle aura une position de négociation bien définie", a-t-elle dit. "Une bonne préparation est importante et donc, nous aussi, nous allons attendre le moment" où Londres se décidera à formuler sa demande, à la suite du référendum du 23 juin au cours duquel les Britanniques ont voté pour quitter l'UE, avait insisté Angela Merkel.

Le président français avait assuré jeudi midi à Dublin partager avec la chancelière allemande Angela Merkel "la même approche". Jeudi soir, il a utilisé le même terme de "préparation". Le chef de l'Etat, qui s'est entretenu pendant une heure avec la nouvelle cheffe du gouvernement britannique, a par ailleurs souligné que Londres devait choisir entre "rester dans le marché intérieur et assumer la libre-circulation ou avoir un autre statut", soulignant que ce serait "le point le plus crucial" de la négociation à venir.

"Il ne peut y avoir libre-circulation des biens, des capitaux des services, s'il n'y a pas celle des personnes" a insisté le président de la République. Mme May a au contraire assuré sur ce sujet que le "message donné par le peuple britannique" en votant pour le Brexit était "très clair": "Nous devons introduire certains contrôles à la liberté de circulation des citoyens européens vers le Royaume-Uni." "Le gouvernement britannique doit tenir ses promesses et va tenir ses promesses sur ce sujet", a assuré celle qui a succédé à David Cameron mercredi 13 juillet. Elle a souligné avoir eu des discussions "aussi constructives que possible" avec M. Hollande.

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