En direct
A suivre

Fusillade à Munich : ce que l'on sait

Les enquêteurs penchent désormais pour la piste d'un "forcené", qui n'a "pas la moindre relation" avec Daesh.[Christof Stache / AFP]

Neuf personnes ont été tuées et 21 autres blessées vendredi soir dans une fusillade dans un centre commercial de Munich (sud de l'Allemagne), selon un bilan encore provisoire, auquel s'ajoute le décès de l'auteur de la tuerie. Le drame est le fait d'un "Germano-iranien de 18 ans de Munich" apparenté à un "forcené", selon le chef de la police locale.

Que s'est-il passé ?

La fusillade a éclaté peu avant 16H00 GMT dans un restaurant McDonald's avant de se poursuivre dans une rue adjacente. Une vidéo amateur, postée sur les réseaux sociaux montre des gens en train de fuir le restaurant et un homme habillé en noir tirant à plusieurs reprises sur eux. Neuf personnes ont trouvé la mort, dont trois Kosovars, trois Turcs et un Grec.

La gare centrale a été évacuée et les transports en commun (métro, bus, tramway) ont été totalement suspendus, avant de refonctionner vers 23h30 GMT. Le centre commercial, qui a ouvert dans les années 70 et est le plus grand de Bavière, était entouré par les forces de l'ordre, alors que des hélicoptères survolaient la ville. Il est situé non loin du lieu où un commando palestinien avait pris en otage des athlètes israéliens pendant les Jeux olympiques de 1972, en tuant onze d'entre eux. Sur Twitter, la police a fait part d'un nombre encore non déterminé de blessés, dont plusieurs graves.

A lire aussi : Attaque de Munich : sur Twitter, des chats pour aider la police 

Sur Twitter, la police a fait part de 21 personnes blessées, dont certaines grièvement. Tôt samedi matin, elle a annoncé sur Twitter que la fusillade était "très probablement" le fait d'un tireur isolé qui s'est donné la mort. Dans la nuit, le chef de la police locale Hubertus Andra a indiqué que l'auteur était un "Germano-iranien de 18 ans de Munich" dont les motivations sont à ce stade "totalement non élucidées". Il souffrait "d'une forme de dépression", selon le procureur.

Pas de relation avec Daesh

La police a investi le quartier du centre commercial où s'est déroulée la fusillade à Munich, le 22 juillet 2016 [STR / AFP]
Photo
ci-dessus
La police a investi le quartier du centre commercial où s'est déroulée la fusillade à Munich, le 22 juillet 2016

Si un porte-parole de la police avait dans un premier temps indiqué que les autorités suspectaient un acte "terroriste", les enquêteurs penchent désormais pour la piste d'un "forcené", qui n'a "pas la moindre relation" avec Daesh.  "Nous avons trouvé des éléments montrant qu'il se préoccupait des questions liés aux forcenés" auteurs de tueries, notamment des livres et des articles de journaux, a déclaré le chef de la police de Munich, Hubertus Andrä. Le motif de la fusillade n'est pas connu mais elle intervient alors que l'Europe est en état d'alerte après plusieurs attaques jihadistes en France et en Belgique.

A lire aussi : La fusillade de Munich suivie massivement sur Periscope

Les réseaux sociaux ainsi que plusieurs médias ont noté également que ce drame survient 5 ans jour pour jour après la tuerie d'Utoya faisaient également le parallèle avec la tuerie d'Utoya, en Norvège, où un extrémiste de droite, Anders Behring Breivik, avait massacré 77 personnes le 22 juillet 2011. La chaîne de télévision allemande d'informations en continu NTV a ainsi relevé que sur la deuxième vidéo, le ou l'un des auteurs de la tuerie semble prononcer des insultes racistes avant de tirer, "ce qui peut faire penser à l'acte d'un extrémiste de droite".

Le contexte

Un policier assure la sécurité du site où s'est déroulé la fusillade à Munich, le 22 juillet 2016 [STR / AFP]
Photo
ci-dessus
Un policier assure la sécurité du site où s'est déroulé la fusillade à Munich, le 22 juillet 2016

Cette fusillade survient quelques jours seulement après l'attaque commise à Wurzbourg, non loin de Munich, par un jeune demandeur d'asile qui a attaqué à la hache des passagers dans un train. Cinq personnes ont été blessées, dont deux grièvement. Le groupe Daesh a revendiqué l'attaque, la première que l'organisation jihadiste reconnait en Allemagne. Le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière a indiqué que ce jeune de 17 ans était un "loup solitaire" manifestement "inspiré" par le groupe Etat islamique, sans toutefois faire partie d'un groupe islamiste.

Il était arrivé en tant que mineur non accompagné en Allemagne en juin 2015, année où le pays a accueilli plus d'un million de demandeurs d'asile, majoritairement entrés en Allemagne via la Bavière. Le jeune homme vivait depuis peu dans une famille d'accueil, non loin des lieux de l'attaque.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités