Huit présentatrices égyptiennes ont subi des pressions et ont été privées d'antenne, car leur poids était jugé trop élevé par la direction de la radiotélévision d'Etat.
Au début du mois d’août, Safaa Hegazy, la directrice, aurait interdit à ces femmes d’apparaître à l’écran pendant un mois, estimant qu’elles étaient en «surpoids», rapporte le journal New York Times. Il leur aurait même ordonné de mettre à profit ce temps pour suivre un régime. La décision prise par la direction entrerait «dans le cadre du développement de la programmation dans la forme et le contenu».
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L'une des journalistes concernées par les suspensions, Khadija Khattab, a indiqué qu'elle n'avait pas encore formellement reçu cet ordre, rapporte le journal américain mercredi 17 août, citant le site égyptien Al-Yawm al-Sabi. Elle affirme cependant avoir entendu dire que «des mesures seraient prises contre celles qui n’auraient pas perdu de poids avant mi-septembre.»
Le journal gouvernemental soutient cette décision
Moquée sur les réseaux sociaux où elle est qualifiée de «bakabouzas», terme péjoratif pour parler des personnes en surpoids, Khadija Khattab a estimé que «la publication de cette décision dans les journaux équivaut à une diffamation contre les présentatrices».
Le Centre d'orientation et de sensibilisation des femmes est venu prendre sa défense, estimant que la décision «violait la Constitution égyptienne» et représentait une forme de violence contre les femmes, relève Francetv info.
Fatma Al-Sharawi, une journaliste du quotidien gouvernemental Al-Ahram, estime au contraire que les télévisions égyptiennes devraient faire suivre l'exemple de la chaîne d'Etat, rapporte la BBC.