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Tafta : l'UE "continuera de négocier" assure Juncker

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à Pékin, le 13 juillet 2016 [Ng Han Guan / POOL/AFP/Archives] Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à Pékin, le 13 juillet 2016 [Ng Han Guan / POOL/AFP/Archives]

Bruxelles "continuera de négocier" avec les États-Unis le traité transatlantique de libre-échange (TTIP ou Tafta), le mandat de la Commission européenne pour le faire restant pleinement valable, a assuré dimanche son président Jean-Claude Juncker.

"Etant donné le mandat" que les Etats-membres de l'UE ont accordé à la Commission, "nous continuerons de négocier avec les Etats-Unis", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse, en dépit de la contestation manifestée au sein des gouvernements français et allemand.

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"Lors du dernier Conseil européen en juin, j'ai demandé à l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement (des pays membres) s'ils voulaient que l'on poursuive les négociations. La réponse fut un oui" unanime, s'est agacé M. Juncker. Pour lui, rien n'a changé et "il n'y a rien de neuf sous le soleil", a-t-il ajouté -en latin-.

Cependant, la contestation semble s'intensifier parmi les gouvernements européens, en butte à une vive hostilité de l'opinion publique et en pleine montée des tentations protectionnistes à travers le globe. Dimanche dernier, le ministre social-démocrate allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, a estimé que les discussions avaient de facto échoué car les Européens ne devaient pas céder aux exigences des Etats-Unis. La chancelière conservatrice Angela Merkel continue néanmoins de défendre le projet.

La France demande l'arrêt des négociations

En France, le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl, a quant à lui indiqué que la France demanderait en septembre à la Commission, à l'occasion d'une réunion des ministres européens du Commerce, d'arrêter les négociations sur ce projet. Le président François Hollande ne s'est pas montré aussi catégorique, mais a rappelé mardi que la France ne voulait pas "cultiver l'illusion" d'un accord "avant la fin de l'année" et la fin du mandat de Barack Obama à la Maison Blanche.

La Commission s'est pour sa part dite en début de semaine "prête à boucler l'accord à la fin de l'année (...) si les conditions (étaient) remplies", selon son porte-parole Margaritis Schinas. Le sujet pourrait donc s'inviter dans les discussions au sommet du G20 à Hangzhou (est de la Chine), d'autant que les Etats-Unis entendent bien poursuivre, voire accélérer les pourparlers.

Négocié depuis mi-2013 par Washington et la Commission européenne, l'accord TTIP (Transatlantic Trade Investment Partnership, aussi connu sous l'acronyme Tafta), vise à supprimer les barrières commerciales et réglementaires de part et d'autre de l'Atlantique. L'objectif est de créer la plus grande zone de libre-échange du monde, censée doper l'activité économique.

"Nous allons continuer à négocier, d'autant que nous pensons que ces accords de libre-échange sont de la plus grande importance" pour dynamiser l'activité économique tout comme pour "lutter contre le chômage", a insisté Jean-Claude Juncker.

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