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Yémen : l'otage franco-tunisienne libérée

Employée du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Nourane Houas avait été enlevée à Sanaa, la capitale yéménite sous contrôle des rebelles chiites Houthis en décembre dernier.[Capture d'écran]

L'otage franco-tunisienne Nourane Houas, détenue au Yémen depuis décembre dernier, a été libérée et transférée lundi soir à Mascate, a annoncé le sultanat d'Oman en affirmant avoir contribué au dénouement de ce rapt.

Le ministère des Affaires étrangères omanais a indiqué avoir réussi «à la demande des autorités françaises, sur instruction du sultan Qabous et en coordination avec certaines parties yéménites, à retrouver l'otage et à la transférer lundi soir au sultanat en attendant son rapatriement».

Employée du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Nourane Houas avait été enlevée à Sanaa, la capitale yéménite sous contrôle des rebelles chiites Houthis en décembre dernier. Le CICR a confirmé sur Twitter la libération de Nourane Houas: «Notre collègue Nourane Houas vient d'être libérée après 10 mois de captivité au Yémen, et elle est en route pour Mascate».

Dans un communiqué publié lundi soir par l'Elysée, le président François Hollande "exprime sa gratitude à tous ceux qui ont permis l’issue heureuse de cette épreuve, et notamment au sultan Qabous Ibn Saïd", tout en saluant "le courage de Nourane Houas pendant sa longue détention".

Réaction soulagée aussi à Tunis: dans un communiqué publié dans sa page officielle Facebook, "le ministère tunisien des Affaires étrangères exprime son profond soulagement à cette bonne nouvelle (...) et remercie toutes les parties qui ont contribué à la libération de Nourane Houas notamment les autorités omanaises et le comité international de la Croix-Rouge".

En août, de nombreux Tunisiens avaient appelé sur les réseaux sociaux à ne pas oublier Nourane Houas, après la diffusion d'une vidéo de l'otage. Début septembre, le gouvernement tunisien avait affirmé qu'elle "allait bien", sans plus de précisions.

La jeune femme, responsable d'un programme de protection humanitaire au sein de la mission de l'ONG au Yémen, avait été enlevée en même temps qu'un employé yéménite du CICR, relâché quelques heures plus tard.

Le sultanat d'Oman, qui garde des relations avec tous les protagonistes du conflit yéménite, a joué le rôle d'intermédiaire dans la libération de nombreux étrangers. Il avait notamment contribué à la libération en août 2015 de la Française Isabelle Prime, après six mois de détention au Yémen.

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, aux Nations Unies à New-York, le 23 septembre 2016 [TIMOTHY A. CLARY / AFP]
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Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, aux Nations Unies à New-York, le 23 septembre 2016
 

 

Mascate est en effet en bons termes avec les rebelles Houthis, qui ont saisi le pouvoir dans le nord du Yémen et le gouvernement reconnu par la communauté internationale du président Abd Rabboi Mansour Hadi, soutenu par une coalition conduite par l'Arabie saoudite.

Le Yémen a connu de nombreux enlèvements d'étrangers ces dernières décennies. Véritable industrie dans ce pays à forte tradition tribale, l'enlèvement d'étrangers servaient aux tribus pour demander des avantages au gouvernement.

Mais certains enlèvements ont été le fait de groupes extrémistes comme Al-Qaïda, qui a une forte présence notamment dans le sud et le sud-est du pays.

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