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Deux soldats français blessés par un drone de Daesh

Des combattants kurdes peshmergas, le 5 mai 2016 à Erbil.  [SAFIN HAMED / AFP/Archives] Des combattants kurdes peshmergas, le 5 mai 2016 à Erbil. [SAFIN HAMED / AFP/Archives]

L'explosion d'un drone piégé de Daesh le 2 octobre à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, a tué deux combattants kurdes et blessé deux commandos français, dont un gravement.

Des sources françaises proches du dossier ont confirmé que deux soldats français avaient été blessés dans cette explosion. Le Monde indique pour sa part que l'un d'entre eux serait dans un état très grave, entre la vie et la mort. A Washington, un responsable américain de la Défense a confirmé la mort de deux combattants kurdes peshmergas, mais s'est refusé à donner toute information sur le sort des soldats français.

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C'est la première fois que Daesh parvient à tuer avec un petit drone, selon des responsables de la Défense américains. Selon l'un d'eux, s'exprimant sous couvert d'anonymat, le drone piégé était un «avion construit en polystyrène», du type de ceux en vente dans les magasins de modèles réduits. L'explosif était apparemment «dans la batterie» et l'explosion semble avoir été déclenchée par un «minuteur», et non par une commande à distance.

L'avion a été ramassé sur le sol par des combattants peshmergas, puis ramené au camp. L'appareil a explosé alors que les peshmergas étaient en train de le photographier, selon le responsable américain. L'engin a-t-il été abattu ou est-il tombé au sol pour une autre raison ? «Ce n'est pas clair» pour l'instant, selon le responsable américain interrogé.

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Selon le colonel John Dorrian, un porte-parole militaire de la coalition, l'utilisation de petits drones par Daesh n'est pas nouveau. Les jihadistes les utilisent de manière «assez commune» pour la surveillance, et il les ont également utilisés avec des «munitions»

«Pas d'impact stratégique»

Consciente du risque qu'ils représentent, la coalition et notamment l'armée américaine ont déployé des systèmes de protection spécifiques contre cette menace, capables «d'identifier, de suivre et d'éliminer» ces petits appareils. Les armes anti-drones déployées sont «cinétiques» (frappant physiquement le drone avec un projectile) ou recourent à d'autres techniques comme le brouillage ou le piratage.

Selon le colonel Dorrian, ces petits drones, ne représentent pas «une menace existentielle», et «n'ont pas d'impact stratégique». En réalité, les petits drones commerciaux, que l'on peut acheter en ligne, ne peuvent pas porter suffisamment d'explosifs pour représenter une menace réellement significative sur le plan militaire.

La coalition internationale contre Daesh, à laquelle participe la France, se prépare à lancer une offensive d'envergure pour déloger les jihadistes de Mossoul, à 85 km à l'ouest d'Erbil, et en reprendre le contrôle d'ici la fin de l'année.  Près de 500 soldats français se trouvent déjà en Irak où ils apportent un appui d'artillerie, conseillent les peshmergas au nord ou forment des unités d'élite irakiennes à Bagdad.

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