![Le ministre allemand des Affaires étranègres Frank-Walter Steinmeier le 14 novembre 2016 à Bruxelles [EMMANUEL DUNAND / AFP]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Frank-Walter Steinmeier est ministre des Affaires étrangères d'Angela Merkel depuis 2013. [EMMANUEL DUNAND / AFP]")
Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier (SPD), 60 ans, été désigné lundi candidat de la coalition gouvernementale pour être le futur président du pays, selon des sources politiques, ce qui rend son élection inéluctable.
Après des semaines de blocage, le parti de la chancelière allemande Angela Merkel et son allié bavarois ont finalement décidé lundi d'apporter leur soutien au candidat du parti social-démocrate (SPD), ont indiqué à l'AFP des sources proches de ces partis.
Déjà prise de cours par la décision de l'actuel président Joachim Gauck de ne pas se représenter, Angela Merkel subit là un nouveau revers. Personnalité politique la plus populaire en Allemagne dans les enquêtes d'opinion, Frank-Walter Steinmeier est susceptible de faire de l'ombre à la chancelière, qui devrait selon toute probabilité être candidate à sa propre succession en septembre 2017.
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Avec son visage rond barré de lunettes à épaisses montures noires et sa chevelure blanche toujours coiffée à la perfection, Frank-Walter Steinmeier est ministre des Affaires étrangères d'Angela Merkel depuis 2013. Il pourrait être remplacé à cette fonction par le président du Parlement européen Martin Schulz selon les médias allemands.
Dès son retour au ministère des Affaires étrangères - il avait déjà occupé ce poste de novembre 2005 à octobre 2009 - Frank-Walter Steinmeier s'est mué en avocat d'un engagement plus actif de l'Allemagne pour résoudre les conflits dans le monde. Avec lui, l'Allemagne va se doter d'un président plus souple à l'égard de la Russie que la chancelière. Incarnant une diplomatie soucieuse de préserver le dialogue avec le Kremlin, Frank-Walter Steinmeier n'a pas hésité à critiquer la politique jugée trop belliciste de l'Otan envers Moscou.
Refus de féliciter Donald Trump
Il a en revanche vivement critiqué le président américain élu Donald Trump. Il l'a fait non seulement durant la campagne électorale aux Etats-Unis, qualifiant le milliardaire de "prédicateur de haine", mais surtout après le scrutin, disant s'attendre à des temps "plus difficiles" sur le plan international et refusant ostensiblement de féliciter le républicain pour sa victoire.