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Les adieux à l'Europe du président Obama

Le président américain sortant Barack Obama à bord de l'Air Force One, en septembre 2016. Le président américain sortant Barack Obama à bord de l'Air Force One, en septembre 2016.[SAUL LOEB / AFP]

Parti lundi soir de Washington, Barack Obama doit arriver ce mardi 15 novembre à Athènes, première étape de son ultime déplacement international en tant que président des États-Unis. 

Un voyage qu’il a choisi d’effectuer en Europe - en Grèce et en Allemagne - signe de son attachement pour le vieux continent. Mais ce qui devait être une simple tournée d’adieux prend une dimension particulière après l’élection de Donald Trump, dont la victoire a provoqué une onde de choc dans les chancelleries.

Des partenaires à rassurer

À Athènes, Barack Obama prévoit notamment d’exprimer sa reconnaissance à l’égard du peuple grec pour sa générosité dans l’accueil des réfugiés. Une manière de réaffirmer des valeurs d’humanisme et de tolérance après une campagne américaine particulièrement violente sur les questions migratoires. 

Il tentera également de rassurer ses homologues européens sur la stabilité des relations transatlantiques. Pour celui qui, il y a moins un mois encore, estimait qu’une victoire de Donald Trump constituerait une menace pour la démocratie, l’exercice est délicat.

Il s’y pliera pourtant, au nom de cette «transition en douceur» qu’il a appelée de ses vœux dès l’annonce des résultats, mercredi dernier. 

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«Malgré ses prises de positions isolationnistes et ses déclarations étrangement amicales vis-à-vis de la Russie, Donald Trump va se heurter aux réalités de la diplomatie, et à la nécessité de maintenir des relations transatlantiques», explique Olivier Richomme, maître de conférence en civilisation américaine à l’université Lyon II. «C’est sûrement ce que va expliquer Barack Obama aux Européens».

Un discours qu’il devra tenir aux dirigeants grec, Alexis Tsipras, et allemand, Angela Merkel, mais aussi au président français François Hollande, à la Première ministre britannique Theresa May et au chef du gouvernement italien Matteo Renzi, invités à Berlin vendredi pour une ultime rencontre informelle. 

Un départ qui laisse un vide

Même s’il parvient à calmer les inquiétudes des dirigeants européens, ceux-ci risquent néanmoins d’être nombreux à le regretter. Car Barack Obama a été pour le vieux continent un allié précieux. 

«À son arrivée au pouvoir, il avait certaines idées, comme celle du pivot vers l’Asie. Il pensait moins s’impliquer en Europe, mais la réalité l’y a ramené, en particulier la crise ukrainienne». 

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Et de fait, le président sortant a souvent affiché son soutien, non seulement aux États européens, mais également à l’Union européenne, pour laquelle il avait fait un vibrant plaidoyer à la veille du référendum britannique sur le Brexit.

Six mois après ce discours de Londres, les deux principales craintes des gouvernants européens, la sortie du Royaume Uni et l’élection de Donald Trump, se sont réalisées, et c’est à une Union pétrie d’incertitudes qu’il s’apprête à faire ses adieux.

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