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Crash de l'avion de Chapecoense : le récit d'un survivant pointe du doigt l'attitude du personnel de bord

La Conmebol, l’instance sud-américaine de football, a depuis attribué le gain de la compétition à Chapecoense.[Raul ARBOLEDA / AFP]

Deux semaines après le terrible crash ayant affecté le club brésilien de football de Chapecoense, le premier récit du drame, émanant de l’un des six survivants, pointe du doigt l’attitude du personnel de bord.

D’après le témoignage de Rafael Henzel, journaliste brésilien de 43 ans qui s’est confié à la chaîne TV Globo, les passagers n’ont jamais été informés par le capitaine de bord du danger de mort qu’ils encourraient.

«On demandait combien de temps il restait avant l’atterrissage. A chaque fois, l’équipage répondait encore dix minutes. D’un coup, ils ont éteint les lumières de l’avion. Ils ont éteint les moteurs et tout le monde est retourné s’asseoir. Il y a eu un moment d’appréhension général mais personne ne pouvait s’imaginer qu’on allait taper», a-t-il expliqué précisant qu’aucun ordre intimant aux passagers d’attacher leur ceinture n’avait été donné.

«Quand j’ai vu qu’une hôtesse était très mal, j’ai commencé à avoir peur. Mais je ne me souviens pas de cris ou de moment de panique. C’était plutôt un silence déroutant», a ajouté Rafael Henzel qui est resté inconscient pendant plusieurs heures, une fois l’accident survenu. A son réveil, ce rescapé a d’abord cru sortir d’un «mauvais rêve».

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«J’étais bloqué entre deux arbres»

Il a rapidement été confronté à la réalité lorsqu’il a aperçu les premières lumières émettre des lampes frontales des secouristes venus porter secours aux victimes. «J’ai commencé à crier. J’étais bloqué entre deux arbres. A côté de moi, les deux sièges étaient accrochés et le choc a été terrible quand je me suis rendu compte que mes deux camarades (Renan Agnolin et Djalma Araujo Neto) étaient sans vie», détaille-t-il. Rafael Henzel doit être rapatrié ce mardi, avec Alan Ruschel, joueur de Chapecoense également rescapé, dans son pays d’origine.

Pour rappel, le club brésilien s’apprêtait à disputer la finale aller de la Copa Sudamericana contre l’Atletico Nacional, lorsque l’avion transportant les joueurs et le staff technique s’est abîmé, le 29 novembre dernier, faisant 71 morts. 

La Conmebol, l’instance sud-américaine de football, a depuis attribué le gain de la compétition à Chapecoense. Et le gardien de l’équipe Danilo, disparu dans la tragédie, a été déclaré, à titre posthume, meilleur joueur du championnat brésilien par les internautes ayant participé au vote en ligne. 

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