Elle a combattu Daesh au côté des Kurdes en Irak et en Syrie. Joanna Palani, une Danoise de 23 ans, risque pourtant jusqu'à deux ans de prison dans son pays.
La jeune femme avait fait l'objet d'une interdiction de voyager en septembre 2015, pour une période de douze mois, afin qu'elle ne soit pas tentée de retourner au combat. Mais elle a violé l'interdiction, admettant s'être rendue à Doha, au Qatar, en juin dernier. Elle risque donc une condmnation pour cela.
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Son avocat a souligné l'ironie consistant à poursuivre quelqu'un qui a combattu dans le même camp que les troupes danoises contre Daesh. Ce, alors que dans le même temps, le gouvernement danois mène une politique de réhabilitation des ressortissants du pays partis s'enrôler au sein de l'organisation terroriste, lorsqu'ils reviennent.
'ISIS soldiers are EASY to kill' Female fighter boasts about blitzing jihadists in Syria https://t.co/QbXQwXAdFk pic.twitter.com/OLYdT5n6mt
— Daily Express (@Daily_Express) 27 mai 2016
«Se battre pour les droits de femmes, pour la démocratie»
La loi sur les passeports que Joanna Palani est accusée d'avoir enfreint a été mise en place pour tenter d'endiguer le flot de candidats au jihad vers l'Irak et la Syrie. Elle interdit de combattre en Syrie, sans préciser dans quel camp. Au moins 125 Danois ont gagné la Syrie, la plupart cpour combattre au nom de Daesh. 62 d'entre eux seraient revenus au Danemark.
De parents kurdes, la jeune femme est arrivée avec eux au Danemark à l'âge de 3 ans. Mais elle a décidé en 2014 de laisser de côté ses études en sciences politiques et en philosophie pour partir combattre au Kurdistan. Elle voulait, dit-elle, «se battre pour les droits de femmes, pour la démocratie, pour les valeurs européennes que l'on m'a inculquées en tant que femme danoise». Elle avait déclaré dans un reportage de Vice : «Les combattants de Daesh sont très faciles à tuer, ils sont doués pour sacrifier leur propre vie».
Menacée de prison dans son pays, Joanna Palani fait aussi l'objet de nombreuses menaces de mort de la part de sympathisans de Daesh. «C'est très difficile pour moi, a-t-elle raconté. Il ya beaucoup de gens qui sont contre moi à Copenhague, certains qui appartiennent à Daesh. Et c'est difficile pour moi de trouver un emploi, puisque les services de renseignement ont appelé les employeurs pour les prevenir que je représente une menace pour la sécurité nationale».