En direct
A suivre

Hollande en Irak auprès des soldats français

François Hollande à son arrivée au palais du gouvernement le 12 septembre 2014 à Bagdad [ALAIN JOCARD / POOL/AFP/Archives] François Hollande à son arrivée au palais du gouvernement le 12 septembre 2014 à Bagdad [ALAIN JOCARD / POOL/AFP/Archives]

Trois ans après sa visite au Mali tout juste libéré des jihadistes, le président François Hollande est arrivé lundi matin en Irak, en pleine offensive contre le groupe terroriste Daesh, qui défie le monde à coups d'attentats spectaculaires.

François Hollande, qui a atterri un peu avant 4H30 GMT à Bagdad, était venu en Irak en septembre 2014. Il reste à ce jour le seul dirigeant majeur de la coalition internationale anti-Daesh, dirigée par les Etats-Unis, à s'être rendu en Irak depuis le lancement de cette coalition il y a deux ans et demi.

A lire aussi : Irak : au moins 32 morts dans un attentat à Bagdad

Lors de sa précédente visite, le chef de l'Etat avait annoncé un soutien militaire accru de la France - deuxième contributeur de la coalition - aux forces irakiennes après une série de gains territoriaux majeurs de Daesh.

Accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, il a d'abord rencontré les soldats français formant les forces spéciales d'élite du contre-terrorisme (CTS).

Dans l'après-midi, il se rendra à Erbil au Kurdistan irakien (nord), où sont stationnées les forces spéciales françaises qui conseillent les peshmergas kurdes engagés dans la bataille pour la reprise de Mossoul à Daesh.

Devant les militaires français chargées de former les forces spéciales irakiennes, le chef de l'Etat a jugé "qu'agir contre le terrorisme en Irak, (c'était) aussi prévenir des actes terroristes sur notre sol".

"Tout ce qui contribue à la reconstruction en Irak, c'est autant de conditions supplémentaires pour éviter qu'il puisse y avoir de la part de Daesh des actions sur notre propre territoire", a-t-il ajouté.

Sécurité maximale

Le président, qui a engagé les armées françaises tambour battant dans la lutte antiterroriste depuis 2012, poursuit avec cette visite un quinquennat inédit de "chef de guerre" au plus près des opérations.

Lors de ses entretiens à Bagdad, "il doit réaffirmer l’engagement des forces françaises au sein de la coalition internationale dans la lutte contre Daesh", avait auparavant précisé l'Elysée.

François Hollande le 31 décembre 2016 sur les Champs Elysées à Paris [Thibault Camus / POOL/AFP/Archives]
Photo

ci-dessus
François Hollande le 31 décembre 2016 sur les Champs Elysées à Paris

 

A Bagdad, il doit se rendre sous haute sécurité dans la zone verte pour s'entretenir avec les trois composantes du pouvoir irakien : le président kurde de la République Fouad Massoum, le Premier ministre chiite Haider al-Abadi et le président sunnite du Parlement Salim Al-Joubouri.

"Il insistera sur l’importance de poursuivre les efforts pour assurer une sécurité durable du pays après la défaite de Daech et la coexistence des communautés dans un Irak uni et souverain", a souligné la présidence française.

Sa visite, dont le programme a été tenu secret jusqu'au dernier moment, est placée sous une sécurité maximale, deux jours après un attentat revendiqué par Daesh qui a fait près de 30 morts sur un marché de Bagdad.

En février 2013, accueilli en libérateur par les Maliens, François Hollande avait alors lancé : "Je vis la journée la plus importante de ma vie politique".

Quatre ans plus tard, les opérations antijihadistes sont loin d'être terminées, y compris au Mali, et Daesh résiste même s'il ne tient plus que la moitié du territoire dont il s'était emparé en 2014 en Irak et Syrie.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités