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Au moins 43 morts dans un attentat en Syrie

Azaz a déjà été la cible de plusieurs attaques et offensives de Daesh. [STRINGER / AFPTV / AFP]

Au moins 43 personnes, en majorité des civils, ont été tuées samedi dans l'explosion d'un camion piégé à Azaz, une ville rebelle à la frontière avec la Turquie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Six rebelles figurent parmi les victimes de la déflagration qui s'est produite sur un marché en face d'un tribunal islamique de cette localité de la province d'Alep, selon l'Observatoire.

L'identification des victimes est rendue difficile car certains corps sont entièrement calcinés, a souligné le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, ajoutant que des dizaines de personnes avaient également été blessées. Une vidéo de la scène montre d'importants nuages de fumée s'élevant d'une rue jonchée de débris métalliques, nettoyée par des bulldozers. Des pompiers sont également à l'oeuvre, munis de lances d'incendie pour éteindre des véhicules en feu. Des secouristes, des rebelles et des civils fouillent les décombres d'un bâtiment dont la moitié s'est écroulé.

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Azaz a été la cible de plusieurs attaques et offensives de Daesh qui cherchent à s'en emparer, mais cet attentat est le plus meurtrier. En novembre, 25 personnes --civils et rebelles-- avaient été tuées dans un attentat à la voiture piégée contre le siège du groupe rebelle Noureddine Zinki qui a accusé Daesh. Un mois plus tôt, en octobre, au moins 17 personnes, dont 14 rebelles, avaient été tuées par l'explosion d'une voiture piégée à un poste de contrôle tenu par les insurgés, selon l'OSDH.

Osama al-Merhi, un avocat présent samedi sur les lieux de l'explosion, a pointé le groupe jihadiste. «Ce genre de crimes sont uniquement commis par le groupe terroriste Daesh». «Ce sont eux qui visent les civils et les cadres qui construisent le pays», affirme-t-il à l'AFP. L'attentat intervient au neuvième jour d'un fragile cessez-le-feu en vigueur sur plusieurs fronts du pays en guerre mais qui exclut les territoires contrôlés par les groupes jihadistes. Plus de 310.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en mars 2011.

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