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Assad estime que son régime est sur «le chemin de la victoire»

Le président syrien Bachar al-Assad donnait sa première interview depuis la reprise d'Alep en décembre dernier.[STRINGER / SANA / AFP]

Le président syrien Bachar al-Assad a estimé ce dimanche 8 janvier dans une interview accordée à trois médias français, que la reconquête d'Alep constituait «un moment critique» dans le conflit débuté en 2011 et que son régime était «sur le chemin de la victoire».

Il s'agit de la première intervention de Bachar al-Assad depuis la reprise totale d'Alep par le régime de Damas fin décembre. «C'est un moment critique dans cette guerre, et nous sommes sur le chemin de la victoire» et «une victoire, ce sera quand nous aurons éliminé tous les terroristes», a déclaré M. Assad, sur RTL et les radio et télévision France info. Le régime syrien avait annoncé le 22 décembre avoir repris le contrôle total d'Alep, deuxième ville du pays, après des années de combats acharnés.

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Le président syrien a commenté le conflit entamé dans son pays il y a plus de cinq ans. «Toute les guerres sont mauvaises» mais «c'est parfois le prix à payer», a-t-il estimé. Alors que le pouvoir syrien a repris Alep il y a plus d'une semaine, au terme d'une bataille de près de cinq ans, qui a fait plus de 30 000 morts, pour la plupart des civils, Bachar al-Assad assume la mort de populations civiles.

«C'est parfois le prix à payer» 

«Toutes les guerres provoquent des destructions, toutes les guerres provoquent des morts. (…) Vous ne pouvez pas dire qu'une guerre est bonne. Même si elle a lieu pour de bonnes raisons, pour défendre votre pays, ce n'est pas la solution», explique le président syrien, qui s'est également entretenu pendant plus d'une heure à Damas avec trois députés français en visite en Syrie, Thierry Mariani (Les Républicains), Nicolas Dhuicq (LR) et Jean Lassalle (ancien membre du MoDem).

«Mais la question qu'il faut se poser est la suivante : comment pouvez-vous libérer les civils des terroristes dans ces zones [les quartiers rebelles d'Alep] ?», a poursuivi Bachar al-Assad. «Qu'est-ce qui est le mieux ? Les laisser sous leur commandement, à leur merci, les abandonner aux mains de terroristes qui coupent des têtes, qui assassinent ? Est-ce le rôle de l'Etat de rester les bras croisés ? Non, vous devez les libérer. C'est parfois le prix à payer. Et à la fin, ces gens sont libérés des terroristes», a déclaré le président syrien.

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