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Des sites naturels de l'Unesco abîmés par l'activité humaine

Yellowstone La forêt de Yellowstone a diminué de 6% depuis l'an 2000[©Matthew Brown/AP/SIPA]

Dans son numéro de février, la revue scientifique britannique Biological Conservation alerte sur les dégâts causés par les humains dans une centaine des 229 sites naturels classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Le témoin le plus éloquent de cette empreinte humaine est le recul de la forêt, constaté depuis 2000 sur 91% des sites qui en possèdent. Cette déforestation est due à la multiplication d'une espèce de coléoptères qui se nourrissent d'écorce à l'état larvaire. La prolifération de ces "dendroctones du pin" est elle-même la conséquence du réchauffement climatique, causé par l'homme.

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Les forêts d'Amérique du Nord, principales victimes

Elle frappe de plein fouet l'Amérique du Nord, dont la réduction des espaces forestiers représente dans le sul continent plus de la moitié de la déforestation constatée sur les sites naturels de l'Unesco, tous continents confondus. 

Par rapport à l'an 2000, la forêt du parc national des Lacs Waterton (entre le Canada et les Etats-Unis) a ainsi reculé d’un quart, celle du Wood Buffalo (Canada) a perdu 12%, et Yellowstone compte 6% d’arbres de moins.

Les animaux rares en danger

Au total, ce sont 63% des sites naturels de l'Unesco qui sont impactés par l'activité humaine, détaille le rapport. Outre les forêts, Biological Conservation note une importante augmentation des dégâts causés par l'activité humaine au sanctuaire de faune de Manas, en Inde, qui abrite plusieurs espèces menacées (tigres, sangliers nains, etc).

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Le parc national de Komodo, en Indonésie, est également présent sur la liste des sites les plus touchés. Il sert d’habitat à 5.700 dragons Komodo n’existant nulle part ailleurs.

"Il est temps de prendre les sites naturels au sérieux"

Principal auteur du rapport, James Allan (Université de Queensland en Australie) a estimé qu'il était légitime que ces sites soient davantage protégés, dans la mesure où ils présentent une importance pour l'humanité toute entière.

«Le monde n’acceptera jamais que l’Acropole soit renversée, ni que des pyramides soient applaties pour laisser place à la construction lotissements ou des routes. Pourtant, nous laissons une grande partie de notre patrimoine mondial être fondamentalement modifié», a-t-il dénoncé. James Allan a fermement estimé qu' «il est temps pour la communauté internationale de se réveiller, et de tenir les gouvernements responsables afin qu’ils prennent la conservation des sites du patrimoine mondial naturel au sérieux».

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