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L'ONU réclame le retrait du décret Trump

«Le décret n'empêchera pas des attaques terroristes aux Etats-Unis», a-t-il souligné. [DENIS BALIBOUSE / POOL / AFP]

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a demandé mercredi au président américain Donald Trump de retirer son décret migratoire qui ferme temporairement les frontières des Etats-Unis aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays, estimant que ces mesures n'empêcheraient pas des terroristes de s'infiltrer.

«Ces mesures devraient être retirées au plus vite», a déclaré M. Guterres à des journalistes. «Ces mesures violent nos principes de base et elles ne sont pas efficaces si l'objectif est vraiment d'empêcher les terroristes d'entrer aux Etats-Unis», a-t-il ajouté.

Un «devoir» d'accueillir des réfugiés

Ce décret, qui suspend l'entrée aux Etats-Unis des réfugiés pendant trois mois et des ressortissants de sept pays à majorité mulsulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) pendant quatre mois, a suscité un tollé à travers le monde. En ce qui concerne les Syriens, ils sont interdits d'entrer sans limitation de durée. «L'accueil et l'installation des réfugiés est un devoir», a rappelé M. Guterres, qui a dirigé l'agence de l'ONU chargée des réfugiés pendant dix ans. «J'espère profondément que les Etats-Unis vont pouvoir rétablir leur très important programme d'accueil des réfugiés et j'espère que les Syriens ne seront pas exclus du processus».

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Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, le Jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein, a dénoncé lundi le «manque de générosité» du décret. Le décret n'empêchera pas des attaques terroristes aux Etats-Unis, a fait valoir M. Guterres, qui a pris la tête de l'ONU le 1er janvier. «Nous sommes confrontés à des organisations terroristes très sophistiquées», a-t-il expliqué. «Si une organisation terroriste mondiale veut attaquer un pays comme les Etats-Unis, elle ne viendra sans doute pas avec des gens porteurs de passeports de ces pays-là». «Elle viendra avec des passeports de pays les plus développés et crédibles ou utilisera des gens qui habitent déjà dans le pays» visé, a-t-il expliqué.

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