En direct
A suivre

Belgique : des employés équipés d'une puce électronique sous la peau

La Ligue des Droits de l'Homme craint un «danger» pour la vie privée. [JOHN MACDOUGALL / AFP]

En Belgique, une entreprise a fait implanter des puces électroniques à ses employés, pour remplacer les badges. Des voix s'interrogent sur le respect de la vie privée.

Avoir une puce RFID implantée sous la peau du pouce ne semble toutefois pas choquer les huit salariés de Newfusion, une entreprise de Malines (Belgique), tous volontaires pour cet implant. «C'est la même chose qu'une clef, explique un des patrons de la société, Tim Pauwels, à la RTBF. J'ouvre la porte d'entrée et mon ordinateur. L'idée a germé après que plusieurs employés ont perdu leurs badges. Ici l'identification est 'sous-cutanée', vous l'avez toujours avec vous !».

A lire aussi : La police belge met en garde contre les nouveaux boutons Facebook

Ces puces font la taille d'un grain de riz, coûtent 100 euros pièce et contiennent les données personnelles du «pucé». Un employé, ravi, témoigne à la radio belge : «On imagine à l'avenir que les services de secours seraient équipés de scanners pouvant détecter la puce RFID. En cas d’accident, les secouristes auraient directement accès à vos données».

Quid du respect de la vie privée ?

Mais cette technologie, aussi pratique soit-elle, est-elle fiable en termes de respect et de protection de la vie privée ? Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l'Homme, est sceptique : «C'est un réel danger. On "flique" dorénavant les employés au plus profond de leur chair. C'est un outil de contrôle total. On peut savoir à quelle heure l'employé a commencé son service, quand celui-ci a pris sa pause cigarette. On analysera ensuite s'il est assez productif ? Que fera-t-on de cette collecte de données ? Dans le futur, braderons-nous un peu plus nos droits à la vie privée pour plus de sécurité ou de confort ?»

En attendant que des entreprises françaises emboitent le pas de leurs homologues belges, ces puces ont déjà été utilisées aux Etats-Unis, sur des personnes souffrant de la maladie d'Alzeihmer.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités