L’immigration et la hausse de la criminalité ne sont pas liés, selon une étude américaine, menée sur quatre décennies, dont les conclusions ont été publiées par le journal anglais The Independant. Un pied de nez à Donald Trump, qui voulait prouver l’inverse en faisant publier chaque semaine une liste de crimes commis par des migrants.
Des chercheurs de l’université de Buffalo, à New York, ont examiné les crimes recensés dans 200 villes des Etats-Unis entre 1970 et 2010. En sont sorties des «preuves fortes et stables» que le taux de criminalité n’est pas lié à l’immigration. «Le résultat est très clair», ajoute Robert Adelman, l’un des principaux auteurs de l’étude.
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À l’inverse, ils ont même découvert qu’un fort taux d’immigration faisait chuter certaines catégories de crimes. Robert Adelman, professeur de sociologie à l’université de Buffalo, précise que «les vols, cambriolages et meurtres sont moins nombreux là où l’immigration est plus élevée». «Nous ne sommes pas en train de dire que les immigrés ne sont jamais impliqués dans des crimes, précise le professeur Robert Adelma. Nous expliquons simplement que les endroits où le nombre d’immigrants augmente ne voient pas leur nombre de crimes augmenter.»
De précédentes études montraient déjà que les personnes nées à l’étranger étaient moins susceptibles de commettre des crimes que celles nées aux Etats-Unis.
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Des conclusions qui ne plaisent sans doute pas à Donald Trump. Dès son cinquième jour de présidence, il avait signé un décret impliquant que le Secrétaire de la sécurité intérieure devait rendre public, chaque semaine, une liste de crimes commis par des immigrés. La mesure, qualifié «d’extrêmement choquante» et «xénophobe» par l’ONG Human Rights Watch, est d’autant plus problématique qu’elle ne précise pas que seuls les crimes des immigrés illégaux doivent être publiés.