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Pour Assad, la France est «responsable des tueries» en Syrie

Il met en cause les responsables français d’avoir fourni des armes aux groupes terroristes qui sévissent en Syrie. [SANA / AFP]

Lors d’une interview exclusive accordée mardi 14 février à Europe 1 et TF1, et diffusée jeudi 16 février, le président syrien Bachar al-Assad a accusé la France d’être «directement responsable» des tueries en Syrie.

«La politique de la France, depuis le premier jour, a consisté à soutenir les terroristes en Syrie, et est directement responsable des tueries dans notre pays», a ainsi lancé Bachar al-Assad, interrogé sur les relations diplomatiques des deux pays.

Il met en cause les responsables français d’avoir fourni des armes aux groupes terroristes qui sévissent en Syrie. «Ce sont eux qui le disent. Je ne les accuse pas […] Ce sont eux qui ont dit qu’ils envoyaient de l’armement à ce qu’ils appellent des groupes ‘modérés’, et qui sont en fait des terroristes», souligne Bachar al-Assad.

En 2014, François Hollande avait reconnu avoir fourni dès 2012 des équipements militaires ainsi que des armes lourdes aux rebelles syriens (considérés par Bachar al-Assad comme des terroristes, ndlr). «Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres», avait souligné à l’époque le chef de l’Etat auprès du journaliste Xavier Panon, auteur du livre «Dans les coulisses de la diplomatie française, de Sarkozy à Hollande».

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Interrogé sur François Hollande, Bachar al-Assad n’a pas manqué de lui adresser une pique bien sentie : «je ne me soucie aucunement de lui et de ses 11% de popularité, ce qui je pense, s’appelle toucher le fond comme jamais aucun de ses prédécesseurs dans l’histoire de France». 

Des contacts avec les renseignements français

Au cours de l'interview, le président syrien a également révélé avoir eu des «contacts indirects» avec les services de renseignement français, notamment à l'occasion de la visite d'une délégation de parlementaires français. «Bien sûr, le gouvernement français prétend qu'il s'agit d'une délégation de parlementaires. Ce n'est pas vrai», a-t-il souligné. 

En outre, Bachar al-Assad a réfuté les accusation du rapport d'Amnesty International diffusé la semaine dernière sur la «politique d'extermination» du régime dans la prison gouvernementale de Saydnaya. L'ONG affirmait ainsi que 13.000 personnes y ont été pendues et que la pratique de la torture y était courante. «Ce rapport est bâti sur des allégations ! Pas un seul document, pas une seule preuve», a martelé le président. 

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