La réserve kényane OI Pejeta Conservancy et Tinder ont lancé mardi une campagne pour sauver l’espèce de Sudan, le dernier mâle rhinocéros blanc du Nord au monde.
«Nous nous sommes associés afin que le plus beau parti du monde ait une chance de rencontrer sa moitié», a affirmé Matt David, directeur de la communication de l’application de rencontres, dans une déclaration.
Le profil du mâle, âgé de 43 ans, est désormais accessible aux utilisateurs de Tinder dans 140 pays. Ceux qui décident de «swiper» vers la droite la photo du dernier survivant de cette sous-espèce de rhinocéros verront apparaître un lien leur permettant de faire un don pour les recherches qui pourraient empêcher l'extinction de cette espèce.
Une fécondation in vitro pour sauver l'espèce
Sudan vit actuellement dans une réserve sauvage, protégé jour et nuit par une garde rapprochée armée. Les deux dernières femelles de son espèce, Najin et Fatu, y vivent également, mais les tentatives de reproduction entre les trois congénères se sont systématiquement soldées par des échecs. Le président de cette réserve, Richard Vigne, a soutenu dans une déclaration que la fécondation in vitro était «la dernière solution», malgré le coût élevé de l'opération.
Des recherches sont actuellement menées aux Etats-Unis, en Allemagne et au Japon pour tester cette méthode sur Najin et Fatu, ainsi que des femelles rhinocéros blancs du Sud. Ces derniers, dont il existe actuellement 17.000 individus, appartiennent à une espèce différente, mais un croisement entre les deux serait préférable à une extinction.
Tinder a affirmé que la campagne visait à réunir 9 millions de dollars, la somme nécessaire pour approfondir «les techniques de reproduction assistée» développées par les scientifiques. Ces derniers espèrent pouvoir mettre au monde dix rhinocéros blancs du Nord d’ici cinq ans. Si la fécondation in vitro est un succès, ce serait une première chez les rhinocéros.