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Crash Egyptair : pas de traces d'explosif sur les corps des victimes

Une absence qui «ferme la porte» à la thèse de l'explosion d'une bombe à bord avancée par l'Égypte.[KHALED DESOUKI / AFP]

Aucune trace d'explosif n'a été retrouvée sur les corps des victimes françaises du vol Egyptair, qui s'était abîmé en mer il y a un an.

Une absence qui «ferme la porte» à la thèse de l'explosion d'une bombe à bord avancée par l'Égypte, a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête. Selon les résultats des prélèvements effectués par l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) sur les corps des huit victimes françaises, qui avaient été rapatriés en janvier, «il n'y avait pas de charges explosives» à bord de l'avion car «aucune trace de poudre n'a été retrouvée», a affirmé cette source, confirmant une information du Figaro.

Selon elle, ces résultats, très attendus, ont été transmis «récemment» aux trois juges d'instruction chargés du dossier au sein du pôle accidents collectifs de Paris. Ces données «ne font que confirmer l'hypothèse de travail privilégiée par les enquêteurs français depuis le début, à savoir qu'il s'agit d'un accident et non d'un acte terroriste», a encore dit cette source, ajoutant que «cela ferme définitivement la porte à la piste terroriste».

Hypothèse d'un départ de feu depuis le début

Le 15 décembre, la commission d'enquête égyptienne avait affirmé avoir retrouvé des traces d'explosifs sur des restes de victimes, une découverte qui avait suscité le scepticisme chez les enquêteurs français, d'autant qu'aucune organisation n'avait revendiqué un attentat.

Depuis le début, les gendarmes et magistrats français travaillent sur l'hypothèse d'un départ de feu à bord. «A ce stade, la combustion ou l'autocombustion d'une tablette dans le cockpit est une hypothèse de travail», a confirmé cette source, mais les «éléments» susceptibles de l'étayer, comme les débris de «la carlingue ou les enregistreurs de vol», «sont en Egypte et les Égyptiens n'ont pas manifesté une grande volonté de collaborer».

Le vol MS804, reliant Paris au Caire, s'était abîmé en mer Méditerranée le 19 mai 2016 entre la Crète et la côte nord de l'Égypte, après avoir soudainement disparu des écrans radars. Les 66 personnes à bord de l'Airbus A320 dont 40 Égyptiens et 15 Français avaient péri.

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