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Moon Jae-In évoque une «possibilité élevée» de conflit avec la Corée du Nord

Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-In, le 10 mai 2017 à Séoul [JUNG YEON-JE / POOL/AFP/Archives] Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-In, le 10 mai 2017 à Séoul [JUNG YEON-JE / POOL/AFP/Archives]

Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-In a estimé mercredi que les risques d'affrontements militaires frontaliers avec la Corée du Nord étaient «élevés» alors que les tensions se sont aggravées sur la péninsule en raison des ambitions nucléaires de Pyongyang.

Moon Jae-In, investi à la présidence la semaine dernière, a prévenu que les programmes balistique et nucléaire du Nord «avançaient rapidement», quelques jours après le tir par Pyongyang d'un missile d'une portée apparemment sans précédent. «Je ne tolèrerai jamais les provocations du Nord et ses menaces nucléaires», a-t-il dit lors d'une visite au ministère de la Défense, appelant son armée à adopter une «position défensive infaillible».

Selon le président sud-coréen, «il existe une possibilité élevée d'affrontements militaires» à la frontière maritime disputée entre les deux pays ou le long de la frontière terrestre fortement militarisée. Nord et Sud sont toujours techniquement en guerre, car le conflit de 1950-1953 a été ponctué par un armistice, et non par un traité de paix.

Des tensions de plus en plus vives

Ces dernières semaines, les tensions entre Pyongyang et l'administration du président américain Donald Trump se sont nettement intensifiées. Washington a déclaré que l'option militaire était sur la table tandis que le Nord lançait des menaces de représailles massives. Moon Jae-In, classé plutôt à gauche, est favorable à une forme de dialogue avec Pyongyang pour le ramener à la table des négociations. Mais après le tir de missile de dimanche, il a déclaré que le dialogue ne serait possible que si «Pyongyang change de comportement».

La Corée du Nord a revendiqué un tir réussi, assurant que le missile était capable de transporter une ogive nucléaire. Certains experts doutent cependant de la capacité du Nord à miniaturiser ses armes nucléaires de façon à les monter sur des engins balistiques. Pour eux, rien ne prouve que Pyongyang maîtrise la technologie en vue de la rentrée dans l'atmosphère.

Quatre personnes, dont deux civils, avaient trouvé la mort en novembre 2010 quand la Corée du Nord avait tiré 170 obus d'artillerie sur l'île frontalière sud-coréenne de Yeonpyeong. C'était la première attaque nord-coréenne contre une zone civile depuis la guerre de Corée. Elle avait fait brièvement craindre à un conflit généralisé.

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