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Le ton se durcit de nouveau entre Téhéran et Washington

Le président américain Donald Trump et le roi Salmane d'Arabie saoudite, à Ryad le 20 mai 2017 [MANDEL NGAN / AFP] Le président américain Donald Trump et le roi Salmane d'Arabie saoudite, à Ryad le 20 mai 2017 [MANDEL NGAN / AFP]

Le fossé entre Téhéran d'un côté, Washington et Ryad de l'autre s'est de nouveau creusé après l'appel de Donald Trump à "isoler" l'Iran de Hassan Rohani, qui a en retour ironisé sur "le show" mené par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite.

Le réchauffement entamé par Barack Obama semble désormais oublié. Depuis le début samedi de son premier déplacement à l'étranger comme président, M. Trump s'est clairement aligné sur l'Arabie saoudite sunnite et sur Israël, les deux principaux rivaux de Téhéran au Moyen-Orient.

A Jérusalem lundi, il s'en est de nouveau pris à l'Iran qui, a-t-il déclaré, "ne doit jamais posséder une arme nucléaire - jamais - et doit cesser le financement, l'entraînement et l'équipement meurtriers de terroristes et de milices". La veille, il avait déjà appelé "toutes les nations" à "travailler ensemble pour isoler" le régime iranien en attendant qu'il montre "sa volonté d'être un partenaire pour la paix".

Le président américain Donald Trump et le président israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 22 mai 2017 [MANDEL NGAN / AFP]
Le président américain Donald Trump et le président israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 22 mai 2017

"Du Liban à l'Irak en passant par le Yémen, l'Iran finance, arme et entraîne des terroristes, des milices et d'autres groupes terroristes qui répandent la destruction et le chaos à travers la région", a-t-il accusé. La Maison Blanche a mis en avant la menace iranienne pour justifier les immenses contrats d'armement, d'une valeur de 110 milliards de dollars, signés avec Ryad, qui s'oppose à Téhéran notamment en Syrie et au Yémen.

Le sommet de Ryad a lancé "un message fort à l’Iran", le "premier parrain du terrorisme dans le monde", a estimé le quotidien saoudien Al-Ryad. Les virulentes critiques de M. Trump rappellent celles du président George W. Bush au début des années 2000 qui avait placé l'Iran dans "l'axe du Mal" avec l'Irak et la Corée du Nord.

Pour Azadeh Kian, politologue à Paris, "on voit qu'un front guerrier se constitue et c'est inquiétant, surtout au lendemain d'une élection qui a vu la victoire de Rohani et a montré qu'il y avait une réelle dynamique en faveur de la démocratisation et de l'ouverture dans la société iranienne".

Cette ouverture au monde a été plébiscitée par une majorité d'Iraniens qui ont réélu vendredi pour quatre ans le président modéré Hassan Rohani.

 

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