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Manchester : enquête sur d'éventuels dysfonctionnements

Les services de renseignement enquêtent sur la façon dont ont été traités plusieurs signalements de Salman Abedi.[BEN STANSALL / AFP]

Une semaine après l'attentat suicide à Manchester, la police britannique a arrêté lundi 29 mai un 14e suspect et les services de renseignement enquêtent sur la façon dont ont été traités plusieurs signalements de Salman Abedi avant qu'il ne passe à l'acte.

A l'aube, la police a arrêté un nouveau suspect, un homme de 23 ans, à Shoreham-on-Sea, dans le Sussex (sud de l'Angleterre). Des complices ayant participé à la préparation de cet attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique, pourraient toujours être en fuite, a rappelé le gouvernement dimanche.

Parallèlement, le MI5, le renseignement intérieur, a ouvert une enquête sur d'éventuels dysfonctionnements au sein du renseignement, puisqu'au moins à trois reprises, des signes de radicalisation du kamikaze avaient été signalés aux autorités. Mais la ministre britannique de l'Intérieur, Amber Rudd, a mis en garde contre toute «conclusion hâtive» suggérant que les services «auraient loupé quelque chose».

«Beaucoup d'informations sortent sur ce qui s'est passé, comment cela s'est passé, ce qu'on aurait su ou pas su avant», a-t-elle déclaré lundi sur Sky News. «C'est tout à fait pertinent que le MI5 regarde de plus près afin d'établir les faits", a-t-elle ajouté, mais il est trop tôt pour arriver à "la moindre conclusion pour l'instant».

500 enquêtes antiterroristes ouvertes

Dans la foulée de l'attentat, des responsables cités dans la presse britannique ont été prompts à rappeler qu'environ 500 enquêtes antiterroristes étaient ouvertes, concernant 3.000 personnes. 

Salman Abedi, un Britannique d'origine libyenne de 22 ans, s'était fait exploser à la sortie d'un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande à la Manchester Arena. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier au Royaume-Uni depuis les attaques dans les transports londoniens en 2005 qui avaient fait 52 morts.

Au total, 1.000 enquêteurs sont mobilisés pour analyser plus de 800 pièces à conviction, dont 205 documents numériques, et près de 13.000 heures de vidéo-surveillance ont été visionnées, a expliqué la police. Grâce aux progrès de l'enquête, le niveau d'alerte terroriste au Royaume-Uni a été abaissé samedi de «critique» à «grave», signifiant qu'un attentat est «très probable» mais non plus «imminent».

L'attentat a mis la sécurité au coeur de la campagne pour les législatives du 8 juin, qui a repris vendredi après avoir été suspendue au lendemain de l'attentat. La lutte contre le terrorisme devrait occuper une bonne partie de l'émission télévisée diffusée lundi 29 mai au soir. Theresa May et le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn seront, chacun à leur tour, interrogés par le public.

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