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Tout savoir sur le retour sur Terre de Thomas Pesquet

L'astronaute français Thomas Pesquet, le 30 mai 2017 à bord de la Station spatiale internationale (ISS) [STR / EUROPEAN SPACE AGENCY/AFP] L'astronaute français Thomas Pesquet est le dixième français à être allé dans l'espace. [STR / EUROPEAN SPACE AGENCY/AFP]

L'heure est venue pour les astronautes français Thomas Pesquet et russe Oleg Novitski de mettre leur scaphandre. Ils regagnent la Terre vendredi après un séjour de près de deux cent jours dans l'espace.

Dans la matinée, après avoir dit au revoir aux astronautes qui restent dans la Station spatiale internationale (ISS), à 400 km de la Terre, les deux hommes s'installeront dans le Soyouz MS-03 qui les avait amenés dans l'espace dans la nuit du 17 au 18 novembre.

A l'aller, l'expédition 51 comprenait trois membres mais l'Américaine Peggy Whiston, 57 ans, a vu sa mission prolongée et elle restera dans l'ISS jusqu'en septembre. Sa place dans le vaisseau russe restera vide.

Un peu plus de trois heures pour atterrir

Les astronautes avaient mis deux jours pour rejoindre l'ISS. Il ne leur faudra que 3h20 environ pour atterrir vers 14h10 GMT (16h10 heure de Paris) dans les steppes du Kazakhstan.

Le voyage retour commencera précisément autour de 7h30 GMT (9h30 heure de Paris) lorsque que les deux astronautes monteront dans le Soyouz. Le désamarrage de la Station est prévu vers 10h50 GMT (12h50 heure de Paris). Environ deux heures et demie après, les moteurs principaux du Soyouz seront activés pendant un peu moins de cinq minutes pour la manoeuvre de «désorbitation», souligne l'Agence spatiale européenne. Cela permettra au Soyouz d'amorcer sa descente.

Ensuite, il se séparera en trois parties. Le module orbital et le module de service, devenus inutiles, s'éloigneront et brûleront dans l’atmosphère. Le module de descente, avec les deux astronautes, affrontera des températures allant jusqu’à 1.600°C, en raison du frottement de l’atmosphère sur le bouclier thermique.

Après six mois et demi en apesanteur, les astronautes retrouveront brutalement la gravité et ressentiront jusqu'à quatre fois leur poids pendant la décélération.

A une dizaine de km d'altitude, les parachutes se déploieront, freinant encore le Soyouz. A moins d'un mètre du sol, des rétrofusées s'allumeront, pour ralentir davantage la vitesse du module. Lorsqu'il aura touché le sol, les équipes de récupération et de secours fonceront vers le point d'atterrissage.

Nombreux examens médicaux

Quelques heures après, si son état de santé le permet, Thomas Pesquet s'envolera pour le Centre européen des astronautes à Cologne (Allemagne). Oleg Novitski rejoindra Moscou.

L'équipe médicale de l'ESA surveillera la réadaptation à la gravité du Français. Il sera également soumis à une batterie de tests et d'examens médicaux à visée scientifique.

Benjamin des astronautes européens, dixième Français à aller dans l'espace, Thomas Pesquet, 39 ans, effectuait son premier vol. Ingénieur aéronautique et pilote de ligne, il a mené soixante expériences scientifiques et réalisé deux sorties pour des opérations de maintenance de l'ISS. Le commandant de bord du Soyouz Oleg Novitski, 45 ans, est un ancien pilote de l'armée de l'air russe, père de deux petites filles. Il avait déjà passé cinq mois sur l'ISS en 2012 et 2013. Pendant cette deuxième mission de 196 jours, il a effectué une cinquantaine d'expériences scientifiques pour le compte de l'agence spatiale russe Roskosmos.

 

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