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Colombie: les Farc feront alliance pour un «gouvernement de transition»

Les Farc prévoient de présenter leur parti vendredi sur la place Bolivar

Le futur parti politique des Farc cherchera des alliés pour former un «gouvernement de transition» en Colombie et se mobilisera pour faire libérer ses plus de 1.400 militants emprisonnés.

Le mouvement des Farc, qui ont déposé les armes après 53 ans de conflit et sont réunies en congrès à Bogota depuis dimanche, cherchera à créer une coalition qui défendra l'accord de paix signé en novembre avec le président Juan Manuel Santos.

«Le thème central du congrès porte sur un gouvernement de transition pour la réconciliation et la paix. Nous parlons d'un gouvernement issu d'une grande coalition», a déclaré Carlos Lozada, dirigeant de l'ex-rébellion marxiste.

Quelque 1.200 délégués des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) sont réunis pour définir le nom, les statuts et les candidats de ce futur parti, qui marquera leur conversion à la vie politique légale après le désarmement de plus de 7.000 guérilleros achevé le 15 août.

En 2018, les Colombiens désigneront les 268 membres du Parlement bicaméral, au sein duquel l'accord de paix garantit dix sièges au parti des Farc.

Ils éliront aussi le successeur de M. Santos qui, après deux mandats, ne peut légalement se représenter.

Un besoin de «changements structurels»

Carlos Lozada affirmé la nécessité de «changements structurels» pour assurer une fin effective du conflit, sans plus de détails.

Les Farc ont déjà suggéré la formation d'une Assemblée constituante pour modifier la Constitution de 1991. L'ex-commandant guérillero a par ailleurs dénoncé la «violation flagrante» de l'accord de paix concernant les rebelles amnistiés.

Il y a «1.423 hommes et femmes de l'insurrection qui devraient déjà être libérés», a-t-il affirmé, ajoutant que le parti se mobilisera pour cela. «Il ne s'agit pas seulement de 1.423 camarades encore en prison, l'accord prévoit aussi que soient libérés plus de 8.000 Colombiens prisonniers de conscience (...) pour participation à la protestation et à la mobilisation sociale», a-t-il ajouté.

Les Farc prévoient de présenter leur parti vendredi sur la place Bolivar, au coeur de Bogota. Mais Carlos Lozada a indiqué que les préparatifs n'ont pu commencer en raison, selon la mairie, d'un recours judiciaire contre cet événement.

Déclarant ignorer qui est à l'origine du recours, il a appelé les autorités à ouvrir la place pour le «lancement de ce nouveau parti qui naît après avoir réussi à arrêter une confrontation de plus de 53 ans».

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