Face à la possible abrogation de l'arrêté Daca pour la protection des jeunes immigrés clandestins, le maire de Chicago, Rahm Emmanuel, veut faire de sa ville un endroit anti-Trump.
Instauré par Barack Obama en 2012, le Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals), programme de protection des jeunes immigrés sans-papiers de moins de 16 ans, n’est pas du goût de Donald Trump, qui a annoncé, par la voix de son ministre, vouloir y mettre fin.
Le site Mashable rappelle que cela pourrait priver aussitôt 800 000 jeunes, potentiellement menacés d’expulsion, d’un permis de séjour et donc d’un travail.
«Vous n’avez rien à craindre»
Une décision inadmissible pour le maire de Chicago, Rahm Emmanuel, qui a fait de sa ville une «Trump-free zone» et a déclaré, lors d’un discours devant des bénéficiaires du programme Daca au lycée Solorio de la ville : «À tous les 'dreamers' qui sont dans cette pièce et dans la ville : vous êtes les bienvenus dans la ville de Chicago. C’est votre maison et vous n’avez rien à craindre», ajoutant : «Chicago, nos écoles, nos quartiers, notre ville (…) seront une Trump-free zone. Vous n’avez rien à craindre. Et je veux que vous le sachiez, et que vos familles le sachent. Soyez sûrs que je veux que vous veniez à l’école… et que vous poursuiviez vos rêves».
To all #DREAMers: You are welcome in the City of Chicago. This is your home. Come to school and pursue your dreams. #DACA #ChicagoisOne pic.twitter.com/YbnEpxqbuG
— Mayor Rahm Emanuel (@ChicagosMayor) 5 septembre 2017
Suite à cette décision très controversée du président américain, quinze États américains, parmi lesquels le Massachusetts, la Caroline du Nord et l’Oregon, ainsi que Washington, ont déposé une plainte devant le tribunal fédéral de Brooklyn le 6 septembre.