Deux façons de penser le monde. Après le président américain, qui a exposé, sa vision des dossiers internationaux lors de son premier discours prononcé à la tribune de l’ONU, c’était au tour d’Emmanuel Macron de lui emboîter le pas, lui aussi pour un premier discours face au monde très attendu.
Alors que Donald Trump s’est positionné selon des intérêts nationaux, le président français s’est, lui, au contraire affirmé en rassembleur et en ardent défenseur des valeurs communes.
Sur le très sensible dossier nord-coréen, Emmanuel Macron a ainsi mis l’accent sur la nécessité de ramener Pyongyang à la table des négociations, alors que Donald Trump a eu des propos tres violents, menaçant de «détruire totalement» ce pays en cas de nouvelle attaque nucléaire.
Concernant l’accord sur le nucléaire iranien, autre point de friction majeur, le chef de l’Etat a indiqué que ce serait «une lourde erreur» de dénoncer cet accord qualifié de «honte» par Donald Trump. Sur le dossier syrien, martellant qu’il n’y avait «rien de plus efficace que le multiralisme», Emmanuel Macron a encore voulu rassembler en plaidant pour la création d’un «groupe de contact».
Ferme sur la question du climat
Mais là où le président français s’est montré le plus ferme, c’est sur la question du climat. Critiquant implicitement, mais sans le citer, le président Donald Trump qui a décidé le 1er juin de retirer les États-Unis de l’accord de Paris, Emmanuel Macron a déclaré que l’accord «ne serait pas renégocié», ajoutant qu’il «respect[ait] la décision des États-Unis» et que «la porte leur sera toujours ouverte»