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Japon : dernier jour de campagne, Abe en tête

Le Premier ministre Shinzo Abe fait campagne à Tokyo le 20 octobre 2017 [Kazuhiro NOGI / AFP] Le Premier ministre Shinzo Abe fait campagne à Tokyo le 20 octobre 2017 [Kazuhiro NOGI / AFP]

La campagne des législatives anticipées au Japon était engagée samedi dans sa dernière journée, vers ce que les estimations donnent comme une large victoire dimanche du parti du chef du gouvernement Shinzo Abe.

Le Premier ministre nationaliste semble en passe de gagner haut la main son pari, en s'assurant un nouveau mandat à la tête de la troisième économie du monde dans un contexte de menaces de la Corée du Nord, qui parle de «couler» l'archipel, au-dessus duquel elle a déjà fait voler des missiles.

Les discours, ainsi que les tournées dans les ruelles des quartiers résidentiels des typiques camionnettes surplombées de hauts parleurs et ornées de photos de politiques, pourront se poursuivre jusque 20H00 (11H00 GMT). La coalition du Parti libéral démocrate (PLD, droite) de Shinzo Abe avec le parti Komeito devrait remporter environ 300 des 465 sièges de l'assemblée, selon une projection publiée vendredi par le quotidien économique Nikkei.

M. Abe atteindrait le record de longévité d'un Premier ministre japonais, s'il remporte la présidence de son parti en septembre. Face à lui, le Parti de l'espoir (droite) de la charismatique gouverneure de Tokyo Yuriko Koike et le Parti démocrate constitutionnel (centre gauche), fraîchement créés, obtiendraient chacun une cinquantaine de sièges.

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Pris dans des scandales de favoritisme qui ont pesé sur sa cote de popularité, affaibli par une défaite historique de son parti à l'assemblée de la ville de Tokyo en juillet face à Mme Koike, M. Abe, 63 ans, a joué fin septembre la carte de la dissolution de la chambre basse, plus d'un an avant le scrutin prévu.

Il prenait ainsi de court une opposition faible et morcelée pour tenter de faire peau neuve, et obtenir un soutien à sa fermeté affichée vis-à-vis de la Corée du Nord et à sa politique de relance économique («abenomics»).

Mais le coup de théâtre est venu de Mme Koike qui, quelques heures avant l'annonce officielle des législatives anticipées, a déclaré qu'elle prenait la tête d'un nouveau mouvement politique.

Cette femme de droite de 65 ans, ex-vedette de la télévision au sens aigu de la communication, ancienne ministre de M. Abe et elle aussi nationaliste, a ainsi, en quelques semaines, animé une scène politique japonaise léthargique et précipité sa recomposition.

Le principal parti d'opposition, le Parti démocrate, s'est défait. Un grand nombre de ses membres s'est dirigé vers le Parti de l'espoir, tandis qu'un ex-ténor, Yukio Edano, défenseur de son aile gauche, créait le Parti démocrate constitutionnel du Japon.

 

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