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De plus en plus de femmes rohingyas accusent des soldats birmans de viol

Médecins Sans Frontières (MSF) affirme avoir eu connaissance de 113 cas de viols de femmes rohingyas depuis le mois d'août.[AFP - Image d'illustration]

Les viols de femmes Rohingya se multiplient, d'après l'agence américaine AP, devenant un véritable outil de violence, pour l'armée birmane, à l'encontre du peuple musulman.

Le média canadien ctvnews a publié le témoignage d'une des victimes de l'armée birmane. Désignée par son initiale, F., qui souhaite rester anonyme, raconte son calvaire.

En juin, alors qu'elle vient d'apprendre que l'armée a tué ses parents, un groupe de soldats birmans entre en effraction dans sa maison. Après avoir attaché et bayonné celui qu'elle a épousé il y a à peine un mois, les hommes jettent F. au sol.

Une deuxième «visite»

L'un deux commence à la violer pendant que les autres la tiennent. Ils tirent ensuite une balle dans la poitrine du mari qui a assisté, contraint, à toute la scène, et finissent par lui trancher la gorge. 

Le cauchemar est loin d'être terminé pour F. qui réalise qu'elle est enceinte quelques semaines plus tard. L'armée rendra une dernière «visite» à la jeune femme afin de lui faire subi les mêmes sévices.  

113 témoignages depuis août

L'agence de presse américaine AP a interviewé 29 femmes et petites filles rohingyas victimes du même type de torture, tandis que l'ONU et des ONG internationales ont également tiré la sonnette d'alarme.

Médecins Sans Frontières (MSF) affirme ainsi avoir eu connaissance de 113 cas similaires de violences sexuelles depuis le mois d'août - un tiers ayant moins de 18 ans et la plus jeune étant âgé de 9 ans seulement.

«Pas assez attirantes pour être violées»

Interrogé par des journalistes sur le sujet, en septembre, le ministre birman Phone Tint a déclaré :  «Ces femmes ont affirmé qu'elles avaient été violées, mais regardez leurs physiques, pensez-vous qu'elles sont assez attirantes pour être violées ?».

Les forces armées birmanes n'ont pas souhaité répondre aux sollicitations de l'AP. Si une enquête a bien été ouverte le mois dernier, elle n'a mis en évidence l'existence d'aucune de ces agressions. 

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