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La contestation prend de l'ampleur en Iran

Des centaines d'Iraniens rassemblés à Machhad protestent contre l'inaction du gouvernement [Capture Twitter]

Pour le deuxième jour d'affilée, plusieurs centaines de manifestants sont descendus dans les rues du pays pour protester contre l'inaction gouvernementale face à l'inflation grandissante.

Ils étaient plus de 300 à s'être rassemblés aujourd'hui dans la ville de Kermanshah, à l'ouest de l'Iran, touchée le mois dernier par un important séisme, pour protester contre la hausse des prix et la corruption, comme le rapporte la BBC

La veille, plusieurs rassemblements s'étaient tenus dans le nord-est du pays, notamment dans la deuxième ville du pays, Machhad, au nord-est. Les Iraniens en colère dénonçaient l'incapacité du gouvernement du président Hassan Rohani à contrôler les prix.

52 manifestants arrêtés à Machhad pour des «slogans sévères»

Des appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour protester partout dans le pays, et ce, malgré les avertissements du gouvernement. Sur les réseaux sociaux, des vidéos de l'opposition iranienne montrent que la foule a été dispersée à coup de gaz lacrymogène et de canons à eau.

À Machhad, 52 manifestants ont été arrêtées. Le chef du tribunal révolutionnaire de Machhad, Hossein Heidari, a indiqué que ces personnes avaient été arrêtées pour avoir scandé des «slogans sévères», selon l'agence de presse iranienne Fars. 

En clamant «pas Gaza, pas le Liban, ma vie pour l'Iran», par exemple, les manifestants ont dénoncé la focalisation de l'administration iranienne sur la politique étrangère à défaut des problèmes intérieurs. L'intervention coûteuse de l'Iran dans les conflits en Syrie et en Irak est particulièrement ciblée.

Inflation, chômage et sanctions internationales

Ce mouvement de protestation intervient dans un contexte plus global de mécontentement grandissant envers la politique économique du gouvernement du président Hassan Rohani. Malgré une inflation réduite, les sanctions internationales édictées contre le nucléaire iranien empêchent le pays de retrouver une économie stable avec un taux de chômage officiel de 12,4%.

Le président Rohani compte malgré tout sur l'accord sur le nucléaire signé avec les grandes puissances en 2015, accompagné de la levée de certaines sanctions, pour relancer la croissance iranienne. 

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