De nombreuses femmes transgenres fuient la province d’Aceh, située au nord de l’île Sumatra en Indonésie, après que douze d’entre elles se soient faites humilier et arrêter par la police locale.
Elles étaient accusées d’avoir enfreint la charia, dans une province qui est la seule d'Indonésie à appliquer la loi islamique. Depuis quelques semaines, les autorités ont interdit les relations homosexuelles et extraconjugales, ce qui a donné lieu à des arrestations dans un salon de coiffure pour femmes transgenres le 29 janvier.
Sur des images insoutenables publiées par la BBC, les policiers indonésiens déshabillent et mettent à genoux les femmes transgenres avant de leur couper les cheveux pour leur donner une apparence masculine. Ils les ont également obligées à parler comme des hommes. Et des proches ont rapporté qu'elles ont été battues lors de leur détention. Elles souffriraient aujourd'hui de traumatismes psychologiques.
Menurut Komnas HAM, tindakan polisi menangkapi dan mencukur paksa para waria / LGBT dan menutup salon tempat mereka kerja di Aceh Utara merupakan tindakan yang merendahkan martabat manusia. https://t.co/m0ZaXVF6KM pic.twitter.com/bJz8xN28P6
— BBC Indonesia (@BBCIndonesia) 29 janvier 2018
Ce n'est pas la première fois que les autorités locales infligent des tortures et emprisonnent des personnes homosexuelles.
L'an dernier, deux hommes avaient été publiquement frappés avec des bâtons à Banda Aceh pour avoir eu une relation sexuelle. Âgés de 20 et 23 ans, ils ont été condamnés à 85 coups de canne chacun.
Copyright: CHAIDEER MAHYUDDIN /AFP