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Trump avait tweeté pendant la campagne qu’il ne ferait pas venir les armes dans les classes

Donald Trump a affirmé sa volonté d'armer les enseignants, mais le 22 mai 2016, en pleine campagne électorale, il ne tenait pas du tout le même discours. [MANDEL NGAN / AFP]

Donald Trump n’en démord pas. Pour lui, armer les enseignants est la seule option sécurisante pour tout le monde. Pourtant, à l’époque de la campagne présidentielle, ses propos étaient tout autres.

Donald Trump a remis sur le tapis, jeudi, sa proximité avec le puissant lobby des armes NRA, en réaffirmant sa volonté d'armer des enseignants dans les écoles, avant que l'on apprenne qu'un policier armé qui se trouvait dans le lycée lors de la fusillade en Floride n'est pas intervenu.

Mais le 22 mai 2016, en pleine campagne électorale, Donald Trump ne tenait pas du tout le même discours. «L’escroc Hillary a dit que je voulais que les armes soient introduites dans la salle de classe. Faux!», écrivait ainsi le président des Etats-Unis, remonté contre son adversaire.

Stratégie de campagne ? Le Monde relatait justement, en 2016, que le lobby des armes à feu s’était invité dans le débat, puisque le mois d’avril avait atteint un record morbide aux Etats-Unis : en quelques jours, aux quatre coins du pays, sept enfants de 1 à 3 ans s’étaient grièvement, voire mortellement, blessés ou avaient tué un de leurs proches avec une arme laissée à leur portée.

Mais si Donald Trump affirmait le contraire dans son fameux tweet, Le Monde rappelait dans ses colonnes que le milliardaire entendait déjà mettre fin aux «gun free zones», ces lieux, tels que les écoles, où la détention de ces dangereux ­dispositifs est interdite. Contrairement à son adversaire, Hillary Clinton promettait davantage de contrôles, avec un programme identique à celui de Barack Obama, au grand dam de la NRA.

Retournement de veste

L'année 2016 semble loin, car aujourd'hui, Donald Trump affirme clairement sa position en faveur des armes. «L'histoire montre qu'une fusillade scolaire dure en moyenne 3 minutes. Il faut aux policiers et aux premiers intervenants environ 5 à 8 minutes pour se rendre sur les lieux du crime. Hautement qualifiés, habiles à tirer, les enseignants/entraîneurs permettraient de résoudre le problème instantanément, avant que la police n’arrive. Grande dissuasion !», a-t-il ainsi lancé, sur Twitter.

A nouveau, le chef d’Etat a également critiqué le concept d’écoles sanctuaires où aucune arme n’est tolérée, en estimant que de tels sites jouaient un rôle d’aimant pour les «maniaques», qu’il a assimilés à des «lâches» qui privilégieraient les cibles, où ils ne risquent pas de se faire tirer dessus en réponse.

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