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Syrie : préparatifs pour l'évacuation de cas médicaux urgents de la Ghouta

Photo de bus stationnés au point de passage de Wafidine, entre la capitale syrienne Damas, et l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale, dans l'attente d'évacuations, le 13 mars 2018 [Louai Beshara / AFP] Photo de bus stationnés au point de passage de Wafidine, entre la capitale syrienne Damas, et l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale, dans l'attente d'évacuations, le 13 mars 2018 [Louai Beshara / AFP]

Le Croissant-Rouge syrien s'apprête à évacuer ce mardi plusieurs cas médicaux urgents de l'enclave rebelle assiégée dans la Ghouta orientale, a-t-on appris de sources concordantes, au lendemain de l'annonce par l'ONU qu'un millier de personnes se trouvait dans un état critique.

Selon le chef du bureau politique du groupe Jaich al-Islam, Yasser Delwane, l'une des deux principales factions insurgées de la Ghouta, «un groupe de cas médicaux critiques doivent être évacués mardi avec leurs accompagnateurs via le point de passage de Wafidine».

Jaich al-Islam avait fait état lundi d'un accord négocié «par l'intermédiaire de l'ONU avec la Russie (...) pour évacuer les blessés en plusieurs étapes».

Principal point de passage entre l'enclave rebelle et la capitale Damas, Wafidine est situé au nord-est de la ville de Douma, la plus grande ville du dernier fief insurgé aux portes de Damas soumis à une offensive meurtrière du régime depuis plus de trois semaines.

Des ambulances du Croissant-Rouge syrien étaient stationnées mardi matin à la lisière de la zone sous contrôle de l'armée syrienne prêts à entrer dans l'enclave, selon la correspondante de l'AFP. Elle a ajouté que des équipes de l'ONU étaient aussi arrivées au passage de Wafidine, notamment le coordinateur humanitaire de l'ONU en Syrie, Ali al-Zaatari.

«Des blessés et autres cas dans un état de santé critique vont être évacués ce jour (mardi) avec des civils», a de son côté indiqué une source de l'armée syrienne sans préciser leur nombre. Il a ajouté que «les hommes armés n'étaient pas concernés par ces évacuations», en allusion aux combattants rebelles, sans plus de précisions.

Plus de 1.000 personnes ont besoin d'une évacuation médicale urgente 

Dans cette région stratégique aux portes de la capitale, les forces loyalistes étouffent chaque jour davantage l'enclave soumise à un siège depuis cinq ans. Damas en contrôle désormais près de 60%, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'offensive du régime a fait 1.185 morts parmi les civils dans la Ghouta depuis le 18 février, selon l'ONG. Plus de 1.000 personnes ont besoin d'une évacuation médicale urgente dans la partie rebelle de la Ghouta, ont affirmé lundi les Nations unies.

Ils «doivent urgemment être évacués (...). Il s'agit, en majorité, de femmes et d'enfants», a indiqué Linda Tom, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Damas.

Selon l'Ocha, figurent 77 «cas prioritaires» parmi le millier de malades ou blessés nécessitant une sortie urgente du bastion rebelle encerclé.

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