Samedi, le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahou a félicité l'armée pour avoir «protégé les frontières du pays» lors d'une manifestation vendredi dans la bande de Gaza, où 16 Palestiniens ont été tués.
«Israël agit fermement et avec détermination pour protéger sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens», a écrit dans un communiqué le Premier ministre.
Le 30 mars, des milliers de manifestants palestiniens, notamment des femmes et des enfants, s'étaient dirigés vers la frontière qui sépare Gaza d'Israël. Les soldats israéliens affirment avoir tiré par nécessité contre les manifestants qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov. Selon eux, certains manifestants auraient tenté de s'infiltrer sur le territoire israélien.
En tout, ces affrontements ont fait 16 morts et 1.400 blessés, dont 758 par des tirs à balles réelles, selon le ministre de la Santé de la bande de Gaza. Les Palestiniens accusent Israël d'usage disproportionné de la force et des organisations de défense des droits de l'Homme s'interrogent sur ces tirs à balles réelles.
Le secrétaire général de l'ONU réclame une enquête indépendante
Une enquête indépendante a été réclamée par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et la représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. De son côté, le ministre de la Défense israélien, Avigdor Lieberman, a rejeté dimanche cette demande à la radio.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a décrété samedi jour de deuil national. Lors des funérailles de 14 des Palestiniens tués, auxquelles ont participé des milliers de Gazaouis, certains d'entre eux ont appelé à la «vengeance».
Le mouvement de protestation pour le «droit au retour» des réfugiés palestiniens et contre le strict blocus de Gaza devrait continuer et durer six semaines.