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Un homme survit miraculeusement à une «décapitation interne»

Brock Meister est une des rares personnes à avoir survécu à une dislocation atlanto-occipitale. Brock Meister est une des rares personnes à avoir survécu à une dislocation atlanto-occipitale. [© Beacon Health System]

Il y a quelques mois, un Américain de 22 ans a subi ce qu'on appelle une «décapitation interne» : lors d'un accident de voiture, son crâne et sa colonne vertébrale se sont détachés l'un de l'autre. Un traumatisme aussi impressionnant que rarissime. 

Par miracle, le jeune homme a survécu. Une histoire incroyable mais vraie, récemment relatée par le Beacon Health System, une société en partenariat avec l'hôpital qui l'a soigné.

De sa naissance jusqu'à son accident, Brock Meister a pris l'habitude de tutoyer la mort. Cela a commencé avec l'accouchement : une fois sorti, le nourrisson a été incapable de respirer. Si un massage cardiaque l'a sauvé in extremis, le manque d'oxygène a entraîné chez lui une tumeur du cerveau. Une maladie contre laquelle, adolescent, il a dû lutter par une longue série de chimiothérapies. C'est seulement à l'âge de 20 ans, le cancer derrière lui, que le jeune homme s'est vu en mesure de profiter de sa vie de jeune adulte.

«Comme une poupée à la tête chancelante»

C'était sans compter cette soirée du 12 janvier 2018. Alors que Brock Meister se trouvait sur le siège passager d'une voiture avec ses amis à Plymouth (Indiana), le véhicule a heurté un obstacle et fini dans le fossé. Si les autres occupants ne sont que légèrement blessés, le jeune homme est très mal en point : sa tête a transpercé la vitre de sa fenêtre. «J'avais ma ceinture attachée, mais la moitié de mon corps était de l'autre côté de la fenêtre», a raconté Brock Meister au Beacon Health System. «Mon cousin [le conducteur] a attrapé l'arrière de mon tee-shirt et m'a tiré à l'intérieur. Je me souviens que du sang coulait sur mon visage.»

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© Beacon Health System

Alors que le moindre mouvement peut lui être fatal, le corps du jeune homme est maintenu en position jusqu'à l'arrivée des secours. Le diagnostic est sans équivoque : Brock Meister souffre d'une dislocation atlanto-occipitale, souvent appelée décapitation interne. Il était «un peu comme une poupée à la tête chancelante», se souvient l'un des médecins sur place, Kashif Shaikh.

C'est finalement ce praticien, déjà membre de l'équipe ayant traité le cancer du cerveau de Brock Meister, qui a réussi, après moultes interventions chirurgicales, à réaligner les os de sa colonne vertébrale avec ceux de son crâne grâce à des vis. Résultat : au terme d'une longue rééducation, le «décapité» pourra, selon les médecins, marcher à nouveau, voire «faire davantage de mouvements» que ce qu'il pensait. Et commencer, enfin, à profiter de sa jeunesse.

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