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Syrie : 39 civils dont 12 enfants tués dans l'explosion d'un dépôt d'armes

(Illustration) Des casques blancs étaient déjà intervenus le 15 mars 2018 pour sortir des victimes des décombres après des raids aériens, à Idleb en Syrie[Omar haj kadour / AFP]

Les causes exactes de l'explosion d'un dépôt d'armes survenue dimanche dans une zone résidentielle de la province d'Idleb en Syrie ne sont pas encore connues. L'incident a tué au moins 39 civils, dont 12 enfants, selon une ONG.

Le lourd bilan, actualisé dans l'après-midi, s'explique probablement par les dommages causés autour du dépôt d'armes, la déflagration ayant provoqué l'effondrement de deux immeubles. D'autant que selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, le dépôt était situé dans un immeuble résidentiel de Sarmada.

Les Casques Blancs, des secouristes intervenant en zones rebelles, ont été dépêchés sur les lieux où ils tentent avec l'aide d'un bulldozer de retirer des décombres à la recherche de victimes, selon un correspondant de l'AFP sur place. Derrière l'amas de gravats, la façade d'un autre immeuble a été noircie par le feu qui s'est répandu après l'explosion survenue à l'aube dans cette localité du nord de la province contrôlée par les groupes jihadistes et des factions rebelles.

Idelb, Une des rares provinces qui échappent au régime

Le dépôt d'armes appartenait à un trafiquant d'armes travaillant pour Hayat Tahrir al-Cham (HTS), un groupe jihadiste formé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, qui contrôle la majorité de la province, a-t-il ajouté. La plupart des victimes sont des membres des familles de combattants du HTS, a précisé M. Abdel Rahmane. Parmi les morts figurent des femmes et des enfants, d'après ce dernier. 

La province d'Idleb est l'une des dernières de Syrie à échapper au contrôle du régime de Bachar al-Assad, qui a averti que la reconquête de ce secteur était l'un de ses objectifs. Tombée aux mains de l'opposition en 2015, Idleb est totalement encerclée par des territoires acquis au régime. Environ 60% de la province est sous contrôle du groupe HTS, le reste étant partagé entre différents groupes rebelles. Des cellules dormantes du groupe jihadiste rival Daesh y sont aussi présentes et revendiquent assassinats et attentats. Plusieurs attentats ont visé ces derniers mois des combattants et responsables du HTS et ceux des groupes rebelles. 

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