En direct
A suivre

Le pédophile Marc Dutroux va envoyer une lettre «d'apaisement» aux victimes et à leurs parents

Le pédophile belge Marc Dutroux, condamné à perpétuité en 2004, notamment pour séquestrations et viols sur mineurs avec torture, va envoyer une lettre «d'apaisement» à ses victimes et à leurs parents, apprend-t-on ce mercredi 22 août de sources concordantes.

Selon les informations de franceinfo, celui que l'on nomme «le monstre de Charleroi», devrait, dans ce message, annoncer aux familles qu'il est prêt à répondre à leurs questions et même à les rencontrer. 

Ce courrier, rédigé par Bruno Dayez, l'avocat de Marc Dutroux, devrait être envoyé dès cette semaine précise, de son côté, l'agence de presse belge BELGA.

Il sera adressé aux deux victimes survivantes de Dutroux, Sabine Dardenne et Laetitia Delhez, ainsi qu'aux parents de Julie, de Mélissa, d’An et d’Eefje, les quatre enfants que le pédophile belge a violés et assassinés.

Par la voix de son conseil, Marc Dutroux, y reconnaîtrait «son entière et accablante responsabilité dans la mort des quatre enfants».

«Nous ne voulons pas choquer, nous ne voulons pas la guerre. C'est une démarche pacifique», tient toutefois à assurer l'avocat.

Une démarche qui s'inscrit dans une stratégie pour le père d'une victime

Mais, pour le père d'une des victimes, il s'agit avant tout d'une «stratégie» en vue de demander la libération conditionnelle de Dutroux.

Le pédophile, âgé de 61 ans aujourd'hui, demande en effet à sortir de prison depuis 2012. Une requête qui, jusqu'à présent, n'a jamais abouti. 

L'avocat le reconnaît d'ailleurs lui-même : «toute libération conditionnelle en Belgique suppose que l'on satisfasse quatre exigences, soit être suffisamment puni, faire preuve d'amendement, ne pas présenter un danger social et pouvoir se reclasser».

«Nous en sommes à la deuxième étape», glisse même Bruno Dayez qui estime que son client, incarcéré depuis vingt-deux ans, a bien été suffisamment puni. 

Un précédent en 2014

Il est à noter, enfin, ce n'est pas la première fois que Marc Dutroux écrit directement aux familles de ses victimes.

En 2014, le pédophile belge avait en effet adressé une missive-fleuve de 44 pages à Jean-Denis Lejeune, le père de Julie. 

Ce dernier avait en fait envoyé à l'origine une lettre à Michelle Martin, l'ex-compagne de Dutroux, à sa libération conditionnelle en 2012, dans laquelle il l'a suppliait de révéler la vérité du calvaire subi par sa fille.

Michelle Martin n'ayant pas donné suite, Marc Dutroux avait alors estimé «avoir le devoir de répondre aux questions» de Jean-Denis Lejeune.

Une justification qui avait alors révulsé les médias belges comme les proches des fillettes enlevées et tuées par Dutroux. 

Car le pédophile ne s'excusait absolument pas de ses crimes mais se disait, à nouveau et au contraire, victime «d'un complot politico-judiciaire». Une version qualifiée d'«élucubrations » égotiques.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités