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Craintes accrues d'un «massacre» en cas d'assaut sur Idleb

"Massacre", "bain de sang" et menaces américaines. Les mises en garde se sont multipliées contre la perspective d'un assaut du régime contre Idleb, le dernier grand bastion rebelle et jihadiste en Syrie, à deux jours d'un sommet décisif à Téhéran.

Quasi-quotidiennement, le pouvoir de Bachar al-Assad et son allié russe lancent des déclarations va-t-en-guerre sur Idleb, province du nord-ouest dominée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, et où sont présentes également des factions rebelles.

Dans la crainte d'une offensive imminente, les Etats-Unis ont convoqué vendredi une réunion du Conseil de sécurité, le jour même d'un sommet à Téhéran entre les présidents d'Iran, de Russie et de Turquie, principaux parrains des protagonistes de la guerre en Syrie, censé sceller le sort d'Idleb.

"Dieu nous en garde, un massacre pourrait avoir lieu si une pluie de missiles s'y abattait", a averti le président turc Recep Tayyip Erdogan dont le pays, parrain des rebelles, est opposé à un assaut qui risque de provoquer un afflux de réfugiés vers sa frontière. "Grâce à Dieu nous allons pouvoir empêcher une action extrême du régime (à Idleb) en obtenant des résultats positifs à Téhéran", a-t-il dit.

C'est dans la province d'Idleb frontalière de la Turquie et conquise en 2015 par les rebelles, qu'ont été envoyés des dizaines de milliers de rebelles et de civils, évacués de fiefs repris par le régime. En conséquence, quelque trois millions d'habitants vivent dans la région et les poches rebelles adjacentes, dont la moitié sont des déplacés, d'après l'ONU.

"Des millions de civils innocents sont sous la menace d'une attaque imminente du régime Assad, avec le soutien de la Russie et de l'Iran", a prévenu la Maison Blanche.

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