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Le Mexique ouvre ses portes à des femmes et des enfants de la «caravane» de migrants

Le Mexique a ouvert samedi 20 octobre ses frontières à des femmes et enfants faisant partie de la «caravane» de milliers de migrants, majoritairement honduriens, qui attendent sur un pont frontalier avec le Guatemala, dans l'espoir de gagner les Etats-Unis.

L'ambassadeur du Mexique au Guatemala, Luis Manuel Lopez, a précisé à l'AFP qu'ils allaient être enregistrés par les services migratoires mexicains, puis emmenés dans un lieu d'hébergement à Tapachula, à quelque 40 km de Ciudad Hidalgo, dans le centre du Mexique.

Deux groupes d'environ quarante femmes et enfants chacun ont déjà pu franchir la frontière, a constaté une journaliste de l'AFP.

Quelque 4.000 migrants ont quitté il y a une semaine San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, après un appel sur les réseaux sociaux à tenter de gagner les Etats-Unis en masse, et non par petits groupes comme c'est le cas habituellement afin d'être moins exposé à la criminalité. Ils ont circulé à pied ou en autobus jusqu'à la frontière guatémaltèque.

Les migrants ont passé la nuit de vendredi à samedi dans des conditions très précaires derrière une barrière métallique où étaient déployés environ 200 policiers mexicains anti-émeute. La veille, ils avaient enfoncé une clôture métallique du poste-frontière guatémaltèque, puis progressé jusqu'au pont frontalier où ils ont été bloqués.

Le Honduras, l'un des pays les plus violents du monde

Aux Etats-Unis, le président américain Donald Trump a félicité le Mexique pour sa fermeté face à l'arrivée des migrants. Jeudi, il avait menacé de fermer la frontière avec le Mexique si les autorités ne bloquaient pas l'avancée de la «caravane».

Chez les autres migrants bloqués sur le pont, souffrant de soif et de faim, l'impatience grandit. Des médecins de la marine mexicaine ont traité à travers les grilles les blessures de plusieurs d'entre eux après les échaufourées de la veille, ainsi que ceux victimes de déshydratation.

Face à la situation à la frontière mexicaine, quelques dizaines de migrants ont eux décidé de retourner dans leur pays à bord d'autobus fournis par le gouvernement guatémaltèque, après un accord avec le Honduras, a constaté l'AFP. 

La plupart des migrants accusent le président hondurien Juan Orlando Hernandez de ne pas régler les problèmes sociaux, à l'origine de ces migrations.

Le Honduras est considéré comme l'un des pays les plus violents du monde, avec un taux annuel de 43 homicides pour 100.000 habitants. 

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