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Mexique : la désillusion gagne la caravane de migrants qui tente d'atteindre les Etats-Unis

La désillusion commençait à gagner lundi les migrants qui tentent de rejoindre par centaines les Etats-Unis à partir de Tijuana (nord-ouest du Mexique) après l'échec la veille d'un passage en force de la frontière.

Quelque 500 Centraméricains, parmi lesquels des femmes et des enfants, qui participaient dimanche à une manifestation pacifique aux abords de la frontière, se sont subitement dirigés vers la barrière métallique qui délimite la frontière pour tenter d'entrer illégalement aux Etats-Unis.

Après avoir franchi cette première barrière rouillée, ils ont finalement été repoussés par les forces de l'ordre américaines qui ont tiré des gaz lacrymogènes, avant d'avoir pu atteindre une seconde barrière, surmontée de barbelés, derrière laquelle les agents frontaliers américains s'étaient mobilisés.

Survolés par des hélicoptères à basse altitude, les migrants ont dû se résigner à rebrousser chemin et revenir dans le centre sportif où s'entassent depuis une semaine quelque 5.000 migrants de la caravane. Le retour de ces migrants aux vêtements déchirés ou couverts de terre après leur tentative, effrayés pour beaucoup par la réaction américaine, a fortement découragé l'ensemble de la caravane.

Des migrants centraméricains s'enfuient après des tirs de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre américaines, près de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis à Tijuana, le 25 novembre 2018 [GUILLERMO ARIAS / AFP]
Des migrants centraméricains s'enfuient après des tirs de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre américaines, près de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis à Tijuana, le 25 novembre 2018

"Nous avons le coeur et l'espérance détruits. Nous avions cru que nous étions arrivés aux Etats-Unis, qu'ils nous donneraient l'asile", a commenté à l'AFP Andy Colon, un Hondurien de 20 ans qui voyage avec sa soeur et deux enfants. "Maintenant on vit une déception, mais grâce à Dieu nous sommes vivants. Nous n'avons pas d'autre choix que de rester dans ce refuge et chercher (au Mexique) une vie, un travail, une maison", dit-il, le pantalon déchiré.

Ces migrants centraméricains étaient partis ensemble le 13 octobre du Honduras et avaient parcouru plus de 4000 kilomètres pour fuir la violence et la pauvreté dans leur pays, comptant sur leur nombre pour garantir leur sécurité et franchir les obstacles devant eux.

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