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Royaume-Uni : un violeur se voit proposer de rencontrer l’enfant né de son crime

«Ceci arrive dans tout le pays et doit s'arrêter», a alerté Sammy Woodhouse, qui a révélé être la victime et mère de l'enfant. [Orlando ESTRADA / AFP]

Condamné à trente-cinq ans de prison en 2016 pour de multiples violences sexuelles et le viol de Sammy Woodhouse, Arshid Hussain a obtenu la possibilité d'obtenir un droit de visite de l'enfant né de son crime.

Même s'il n'exerce aucune autorité parentale, cette possibilité a été donnée à l'homme dans le cadre d'une procédure de placement de l'enfant. La nouvelle, révélée le Times, lundi 26 novembre, a provoqué l'indignation en Angleterre.

«Ceci arrive dans tout le pays et doit s'arrêter», a alerté Sammy Woodhouse, désormais âgée de 33 ans, dans une vidéo qu'elle a postée sur Twitter. Arshid Hussain l'a violée alors qu'elle était âgée de 15 ans.

L'agresseur faisait partie d'un gang d'hommes originaires du Pakistan dont plusieurs membres, notamment ses frères et son oncle, ont été condamnés à de lourdes peines de prison dans le cadre d'abus contre des mineures à Rotherham (Royaume-Uni), ce qui avait particulièrement choqué le pays. 

«Cela arrive dans tout le pays et doit s'arrêter»

«Cette histoire me concerne, concerne mon enfant, l'homme qui m'a violée et le fait que le conseil de Rotherham lui a proposé de solliciter des droits parentaux sur mon enfant», dénonce-t-elle dans la vidéo. «Cela arrive dans tout le pays et doit s'arrêter», a-t-elle expliqué.

Afin que les personnes condamnées pour viol ne puissent pas avoir accès aux enfants conçus lors de ces crimes, Sammy Woodhouse a plaidé pour un changement de législation avec l'aide de la députée travailliste Louise Haigh, soulignant que l'homme constituait «un danger» pour elle-même et son fils.

Un porte-parole du conseil de Rotherham a indiqué avoir l'obligation légale d'informer les parents des procédures judiciaires concernant leur enfant, qu'ils aient ou non une responsabilité parentale. Il a souligné comprendre les parents dans ce cas et salue la tenue d'un débat sur ce problème. 

Mais les autorités locales peuvent toutefois «demander à un tribunal la permission de ne pas informer les parents dépourvus d'autorité parentale des procédures relatives à un enfant», selon le ministère de la Justice.

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