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Malgré la mort de Baghdadi, Daesh est resté «intact» et pourrait resurgir, alerte un rapport américain

Le rapport estime que le groupe terroriste pourrait revenir en force en cas de départ d'Irak des troupes américaines.[Delil SOULEIMAN / AFP]

Daesh a gardé toutes ses capacités malgré la mort de son chef Abou Bakr al-Baghdadi, a indiqué mardi un rapport d'un organisme américain indépendant, qui prévient qu'un départ des forces américaines d'Irak conduirait «probablement» à une résurgence du groupe jihadiste.

La mort de son chef, Abou Bakr al-Baghdadi, le 27 octobre, lors d'un raid américain dans le nord-ouest de la Syrie n'a pas eu d'impact sur le groupe jihadiste, note le rapport du bureau de l'inspecteur général du Pentagone, un organisme indépendant chargé des enquêtes internes sur cette administration tentaculaire.

Citant des informations fournies par l'agence de renseignement militaire du ministère de la Défense (DIA) et le commandement central américain (Centcom), en charge des forces américaines en Irak et Syrie, l'Inspecteur général note que Daesh a «gardé sa cohésion, avec une structure de commande et de contrôle intacte, des réseaux urbains clandestins et une présence des insurgés dans la plupart des zones rurales de Syrie».

«Aussi bien Centcom que la DIA ont conclu que la mort de Baghdadi n'avait pas conduit à une dégradation immédiate des capacités de Daesh», précise le document.

En Irak, les forces américaines ont suspendu leurs opérations contre Daesh après le raid américain qui a tué le 3 janvier à Bagdad le général iranien Qassem Soleimani, homme clé de l'influence de l'Iran au Moyen-Orient, pour se focaliser sur la défense des installations et des troupes américaines déployées dans le pays.

Malgré un vote du parlement irakien demandant un retrait des forces américaines d'Irak et le souhait exprimé par certains membres du gouvernement de Bagdad, Washington a refusé de retirer ses troupes d'Irak et les forces irakiennes ont repris fin janvier leurs opérations avec la coalition internationale antijihadiste menée par les Etats-Unis.

Le rapport de l'inspecteur général juge «peu clair» l'impact de cette pause sur Daesh, et souligne que la reprise des opérations communes ne garantit pas le maintien de la présence militaire des Etats-Unis en Irak.

Mais «sans une présence militaire américaine, une résurgence de Daesh est probable», ajoute-t-il, citant une analyse de la DIA.

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