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Royaume-Uni : quitter Erasmus ferait perdre 280 millions d'euros à l'économie britannique

Selon les chiffres de Universities UK International, 17.000 étudiants britanniques participent chaque année au programme Erasmus. Selon les chiffres de Universities UK International, 17.000 étudiants britanniques participent chaque année au programme Erasmus. [Tolga AKMEN / AFP]

Alors que la participation du Royaume-Uni à Erasmus est remise en cause par le Brexit, voilà une étude qui devrait faire réfléchir le gouvernement britannique. Selon Universities UK International (UUKi), quitter le programme d'échange européen ferait perdre 243 millions de livres (281 millions d'euros) par an à Londres.

Pour en arriver à ce chiffre, la branche internationale de Universities UK, l'organisme qui représente les universités britanniques, a soustrait les frais d'adhésion à Erasmus payés par Londres des 420 millions de livres (485 millions d'euros) déboursés chaque année par les étudiants de l'UE visitant le Royaume-Uni dans le cadre du programme.

Au-delà de l'aspect économique, Universities UK International pointe également la perte que subiraient les 17.000 jeunes britanniques qui profitent chaque année d'Erasmus pour étudier ou effectuer un stage en Europe, si jamais Londres sortait du programme. Selon ce groupe de responsables des secteurs de l'éducation et des affaires, les plus touchés seraient les étudiants issus de milieux défavorisés, qui auraient alors du mal à financer leurs séjours à l'étranger sans Erasmus.

Le maintien dans Erasmus pas exclu par le gouvernement

«Nous savons que les étudiants défavorisés et handicapés ont le plus à gagner d'une expérience internationale. Ce seront les étudiants qui perdront le plus si Erasmus + (le nom officiel d'Erasmus, NDLR) s'arrête», a déclaré la directrice de l'UUKi, Vivienne Stern, citée par le Guardian. «Pourtant, je crains que le gouvernement ne s’engage pas à maintenir le Royaume-Uni dans Erasmus. Le moment est venu de s’engager dans ce programme unique qui stimule non seulement les chances des étudiants, mais aussi celles des entreprises et de l’économie», a-t-elle poursuivi.

Un véritable appel du pied au gouvernement britannique, qui de son côté laisse la porte ouverte à un maintien dans Erasmus après la période de transition post-Brexit, prévue pour se terminer à la fin de l'année. Et ce, malgré le rejet d'une clause au Parlement début janvier, qui prévoyait d'obliger l'exécutif à négocier la poursuite de l'adhésion au programme. «Nous restons ouverts à une participation (à Erasmus, NDLR) et cela fera partie des futures négociations avec l’Union européenne», a écrit sur Twitter le 9 janvier, soit juste après le vote, Chris Skidmore, à l'époque ministre britannique des Universités, limogé mi-février.

Mais comme sur la plupart des sujets (commerce, justice, sécurité...), les discussions entre Bruxelles et Londres s'annoncent complexes, et pourraient buter sur le coût de l'adhésion à Erasmus ou encore la participation des universités britanniques au méga-programme de recherche et développement européen Horizon 2020.

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