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Tout savoir sur Kim Yo-jong, la soeur de Kim Jong-un qui pourrait prendre sa place en cas de décès

En 2018, elle s'était rendu en Corée du Sud pour les Jeux Olympiques. Une mission diplomatique très importante. En 2018, elle s'était rendue en Corée du Sud pour les Jeux Olympiques. Une mission diplomatique très importante.[Patrick Semansky / POOL / AFP]

En bonne forme ? Mort ? Dans un état végétatif ? Les spéculations sur la santé de Kim Jong-un vont bon train depuis plusieurs jours, et les questions sur son éventuelle succession sont nombreuses. Car le leader nord-coréen n'a pas désigné celui ou celle qui lui succéderait, comme il est normalement de coutume dans le pays fondé par son grand-père Kim Il-sung. Ses enfants trop jeunes pour être en mesure de diriger le pays, c'est du côté de sa mystérieuse sœur cadette, Kim Yo-jong, que les yeux se tournent.

Première apparition médiatique en 2011, à 24 ans

Il est d'usage de garder le plus grand secret possible sur les enfants des dirigeants en Corée du Nord. Ainsi, la date de naissance précise de Kim Yo-jong n'est pas connue. On estime qu'elle a eu lieu aux alentours de 1987. L'on sait aujourd'hui que la jeune femme de 32 ans a fait une partie de ses études en Suisse, comme son frère. Peu d'informations ont circulé sur elle au point qu'en 2011, lorsque Kim Jong-il, son père, décède, personne ne connaît celle qui se trouve derrière Kim Jong-un.

Les rumeurs sur son identité circulent, et seront confirmées par la suite grâce à son avancée spectaculaire dans la hiérarchie du pays. Elle aurait eu une relation particulièrement proche avec son père, qui la surnommait «princesse Yo-jong» à cette période. Il n'aurait pas hésité à vanter les talents politiques de sa protégée. Et l'on sait que gagner les faveurs de Kim Jong-il n'était pas forcément chose aisée, puisque Kim Jong-nam (demi-frère de Kim Jong-un) était tombé en disgrâce et Kim Jong-chol (frère aîné du dictateur) a été jugé trop faible par son père. 

Femme la plus puissante de Corée du Nord 

Quand son frère prend la tête du pays en 2011, la sœur prend très rapidement du galon. À 27 ans (environ), elle est «élue» à l'Assemblée populaire suprême du pays, où elle est l'une des exceptions puisque la société nord-coréenne est très patriarcale. Elle sera ensuite chargée de la propagande du parti unique, avant d'entrer au Politburo en 2017. Cela lui donne le rang, selon les spécialistes du pays, de femme la plus puissante de Corée du Nord. Jamais, depuis la fondation du pays, une figure féminine n'avait eu autant de pouvoir dans le pays dirigé d'une main de fer par la dynastie Kim. Bras droit de son frère, elle est celle sur qui le dictateur semble se reposer pour les tâches qu'il ne peut pas accomplir lui-même. 

Ambassadrice de poids

En 2018, après de vives tensions entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, une accalmie est trouvée grâce à l'organisation des Jeux Olympiques à Pyeongchang. Une équipe de hockey sur glace féminine sera même composée de sportives des deux nations. Et pour l'occasion, l'officiel dépêché sur place n'est autre que Kim Yo-jong. La surprise est de taille, et la mission de premier ordre pour la jeune femme. Ce début diplomatique est remarqué, et entraînera une baisse des tensions momentanée entre les deux pays. Il marque surtout la confiance accordée par son frère, qui n'est pas connu pour être tendre avec les membres de sa famille. C'est l'une des raisons qui font que les experts l'envisagent comme une potentielle régente avant que les enfants de Kim Jong-un n'aient l'âge de prendre la place de leur père.  

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