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Vidéo : une dangereuse vipère à deux têtes capturée en Inde

Cette vipère de Russell à deux têtes a été emmenée à l'Institut Haffkine, un laboratoire de recherche biomédicale situé à Parel.[Capture d'écran Twitter]

Non contente d'être l'un des serpents les plus dangereux d'Asie, cette vipère de Russell est en plus née avec deux têtes. Soit plus de crochets, plus de venin et, fatalement, plus de danger. Elle a été découverte en Inde, par une habitante d'une résidence du Maharashtra, dans l'ouest du pays.

Selon l'Université du Michigan, la vipère de Russell est responsable de «milliers de morts chaque année». Son venin provoque de nombreux symptômes allant de la douleur aux vomissements, en passant par des étourdissements et de l'insuffisance rénale.

La présence de deux têtes sur un seul et même animal est le résultat d'une anomalie génétique. Cela peut arriver lorsqu'un embryon ne se divise pas correctement en deux individus distincts. C'est notamment ce qui se produit lors d'une naissance de jumeaux siamois.

Cette particularité paraît particulièrement menaçante mais, dans les faits, elle constitue plutôt un obstacle pour le serpent. Interrogé par le National geographic, Gordon Burghardt, herpétologue à l'Université du Tennessee, explique que les volontés respectives des deux têtes peuvent entrer en conflit.

«Le simple fait de les regarder manger, se battre souvent pour savoir quelle tête avalera la proie, montre que se nourrir prend beaucoup de temps, pendant lequel elles sont très vulnérables aux prédateurs».

Selon le scientifique, les deux têtes peuvent également avoir beaucoup de difficulté à «décider dans quelle direction aller», mais aussi à répondre rapidement à une attaque. Elles pourraient même finir par s'attaquer entre elles, par exemple si l'une sent l'odeur d'une proie sur l'autre.

Au final, les serpents à deux têtes, qui restent rares, ont peu de chances de survie dans la nature. Le fait que cette vipère de Russell bicéphale ait été repérée puis emmenée dans un laboratoire de recherche biomédicale, l'Institut Haffkine, est donc sans doute une bonne nouvelle. Pour elle comme pour ceux qui auraient pu croiser son chemin.

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