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Qui sont les trois soldats français tués en opération au Mali ?

Dorian Issakhanian (23 ans), Tanerii Mauri (28 ans) et Quentin Pauchet (21 ans) sont «morts pour la France, dans l’accomplissement de leur mission», a salué l'Armée de Terre. [Capture Twitter / Chef d'état-major de l'armée de Terre].

L'Elysée a annoncé, ce lundi 28 décembre au soir, la mort de trois soldats français au cours d'une opération menée au Mali dans la matinée.

Dans un communiqué distinct, l'Armée de Terre, dont dépendaient les trois hommes mobilisés au sein de l'opération Barkhane, a honoré la mémoire de ses frères d'armes en retraçant leurs parcours.

Tanerii Mauri, 28 ans

Le brigadier-chef Tanerii Mauri était âgé de 28 ans. Né le 26 mai 1992 à Papeete (Tahiti), il avait rejoint le 1er régiment de chasseurs à Thierville-sur-Meuse le 4 juin 2013.

Auparavant engagé au sein du régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Polynésie, il avait demandé par la suite son affectation au sein de la Conti Cavalerie, le nom historique du 1er régiment de chasseurs.

Particulièrement motivé par le métier des armes, précise l'Armée de Terre, «il avait démontré d’emblée d’excellentes aptitudes, et un comportement remarquable pour lequel il est félicité en 2014», écrit-elle.

«Toujours volontaire», Tanerii Mauri avait été engagé sur le territoire national dans le cadre de l’opération Sentinelle en 2016. Il avait été ensuite déployé en mai 2017 aux Émirats Arabes Unis au sein de l’escadron blindé du 5e régiment de cuirassiers.

Riche de ces expériences, il avait également été mobilisé en République de Côte d’Ivoire d’octobre 2018 à février 2019 en qualité de pilote de véhicule blindé léger (VBL).

Son arrivée au Mali était récente puisqu'elle a eu lieu le 15 novembre 2020. Mobilisé dans le cadre de l’opération Barkhane, force qui mobilise actuellement quelque 4.500 soldats français dans le but de lutter contre les groupes armés jihadistes dans la région du Sahel, Tanerii Mauri était affecté au sein du groupement tactique désert Lamy en tant qu’adjoint chef de patrouille.

Comme ses deux camarades, le brigadier-chef Tanerii est mort ce 28 décembre 2020, au cours d’une mission d’escorte de convoi, dans la région de Hombori après que leur véhicule blindé léger a été touché par l’explosion d’un engin explosif improvisé.

Décoré de la médaille de la Défense nationale avec échelon «bronze» le 1er janvier 2012, de la médaille de la protection militaire du territoire en 2016 et de la médaille Outre-Mer avec agrafes Moyen-Orient en 2017 et Sahel en 2018, le brigadier-chef Tanerii Mauri était célibataire et sans enfant.

Dorian Issakhanian, 23 ans

Dorian Issakhanian avait 23 ans. Né le 3 avril 1997 à Périgueux (Dordogne), ce chasseur de 1ère classe avait accompli toute sa carrière au sein du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse.

Il s'y était engagé le 4 décembre 2018 et s'y était distingué «immédiatement par sa combativité et son excellent état d’esprit lors de sa formation générale initiale», souligne l'Armée de Terre.

Affecté au 2e escadron comme tireur blindé, il est élevé à la distinction de chasseur de 1ère classe le 4 juin 2019.

Enthousiaste et toujours volontaire, il est projeté au Mali le 15 novembre 2020 toujours dans le cadre de l’opération Barkhane, au sein du groupement tactique désert Lamy en tant que tireur anti-char. 

Décoré de la médaille de la Défense nationale avec échelon «bronze» le 1er janvier 2020, Dorian Issakhanian était célibataire et sans enfant. 

Quentin Pauchet, 21 ans

Quentin Pauchet était le plus jeune des soldats morts ce lundi et était âgé de seulement 21 ans.

Né le 16 mai 1999 à Doullens, chasseur de 1ère classe lui aussi, il avait également accompli toute sa carrière au sein du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse.

Engagé le 2 octobre 2018, il s'y était distingué «par son allant lors de sa formation initiale et fait preuve d’emblée d’un très fort potentiel», salue l'Armée.

Affecté au 2e escadron comme tireur blindé, il avait été élevé à la distinction de chasseur de 1ère classe le 3 avril 2019.

«Toujours motivé, il avait réussi brillamment sa formation générale élémentaire et cherchait en permanence à se surpasser», écrit encore l'Armée de Terre.

Il avait accédé à la fonction de pilote blindé le 15 juillet 2019 et était animé, selon ses paris, «du plus bel état d’esprit».

Il était arrivé au Mali seulement le mois dernier, le 24 novembre 2020 très précisément, afin de renforcer l’opération Barhane au sein du groupement tactique désert Lamy en tant que pilote de véhicule blindé léger (VBL).

Décoré de la médaille de la Défense nationale avec échelon «bronze» le 1er janvier 2020, le chasseur de 1ère classe Quentin Pauchet était célibataire et sans enfant. 

Ces trois hommes sont «morts pour la France, dans l’accomplissement de leur mission», a salué l'Armée de Terre.

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