Lundi 20 septembre à onze heures, dans la ville de Perm - située à 1,300 kms de Moscou -, un étudiant a ouvert le feu sur le campus de l’université principale. Bilan : six morts, dix-neuf blessés. Le tireur a été abattu.
Qui est le tireur ?
Étudiant à l’université, le suspect aurait publié de nombreux messages inquiétants sur les réseaux sociaux quelques jours avant son acte, ruminant sa «haine» et expliquant son souhait de «faire du mal aux autres».
Selon l’agence Reuters, il aurait écrit avant le massacre la phrase suivante : «J’y ai pensé depuis longtemps et je me suis enfin aperçu que c’était le moment de faire ce dont j’avais rêvé». Il a également précisé que son acte n’avait rien de religieux, ni de politique.
Témoignages
Un des élèves présents, Semyon Karyakin, a livré un récit glaçant, et expliquant notamment que lorsque le tireur est arrivé dans l’un des bâtiments de l'université, une soixantaine d’élèves se sont barricadés dans une classe avec le mobilier (chaises, tables, sofa) en attendant l’arrivée des secours.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent également des élèves s’échapper par les fenêtres de certains bâtiments.
Réactions et répercussions
Vladimir Poutine n’avait pas encore réagi à la mi-journée mais il est fort à parier que le Président russe durcira encore plus la loi sur le port d’arme, déjà controversée dans le pays. En effet, en Mai dernier, Rustam Minnikhanov, un jeune de dix-neuf ans, avait ouvert le feu et tué neuf personnes dans une école à Kazan, le tout avec une arme enregistrée à son nom.
Cette attaque, au vu de sa rareté dans le pays, avait choqué la population et le gouvernement russe s’en était pris aux américains et aux médias internationaux pour dénoncer ces crimes : les premiers pour n’avoir pas pris de mesures fortes face au nombre de tueries de masses dans les écoles, les seconds pour avoir relayer ces atrocités, lesquelles ont, selon Vladimir Poutine, eu un effet domino en Russie.
