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La Crète secouée par un nouveau séisme de magnitude 6,3, quinze jours après le précédent

La Crète avait déjà été frappée par un tremblement de terre le 27 septembre dernier. [Costas Metaxakis / AFP]
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La Crète n'en finit plus de trembler. Quinze jours après avoir été frappée par un séisme, cette île grecque en a connu un nouveau, ce mardi 12 octobre. De magnitude 6,3, le phénomène a, selon les premiers éléments, provoqué des dégâts matériels sans toutefois faire de victime.

Ce tremblement de terre a frappé en mer, à 8,7 km de profondeur. Il a été enregistré à 9h24 GMT, à 405 km au sud-est d'Athènes et à 24 km au large du village de Zakros, dans l'Est de la Crète. La secousse a également été ressentie dans les îles du Dodécannèse, en mer Egée.

Sur la radio Skaï, le sismologue grec Gerassimos Papadopoulos a évoqué «un risque de tsunami, comme c'est souvent le cas après un séisme fort». Sans compter qu'environ dix minutes après la première, une autre secousse tellurique de magnitude 4,5 a été ressentie. L'Institut géodynamique d'Athènes a enregistré un épicentre différent du premier, situé au large de l'île de Karpathos, dans le Dodécannèse.

Le porte-parole de la Protection civile, Spyros Georgiou, a indiqué qu'«une partie d'une église du village de Xirokambos s'est effondrée». Des «éboulements de terre» ont également été enregistrés et «quelques vieilles maisons ont subi des dégâts», d'après le sismologue Efthymis Lekkas. Le maire de la ville de Sitia a aussi déploré la dégradation du bâtiment de la municipalité. Même si aucune victime n'a été signalée pour l'heure, la préfecture de Crète à ordonné la fermeture des écoles pour la journée de mardi.

Le séisme survenu le 27 septembre dernier, quinze jours auparavant, affichait déjà une magnitude d'au moins 5,8, et même 6 selon l'Institut américain USGS. Le bilan à l'époque avait été plus lourd, avec un mort, onze blessés et d'importants dégâts dans plus de 3.000 maisons, notamment dans le village d'Arkalohori, à 23 km d'Héraklion. L'épicentre identifié alors, à 346 km au sud de la capitale grecque et à une profondeur de 10km, était différent de celui de ce mardi. Aussi, les experts s'accordent pour dire que les deux tremblements de terre ne sont pas liés.

La Grèce est de toute façon traversée par d'importantes failles géologiques et les séismes y sont par conséquent fréquents. Le 3 mars dernier, une secousse de magnitude 6,3 a frappé le centre du pays, à Elassona, faisant un mort et dix blessés. Avant cela, le 30 octobre 2020, un tremblement de terre de magnitude 7 avait secoué la mer Egée, tuant 114 personnes en Turquie et deux sur l'île de Samos. Paradoxalement, le séisme plus meurtrier survenu en Grèce ces trente dernières années n'a pas été le plus puissant : d'une magnitude de 5,9, il a fait 143 victimes, en 1999.

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