En direct
A suivre

République démocratique du Congo : un attentat suicide fait huit morts

L'attentat a eu lieu dans un attentat de République démocratique du Congo. [Sébastien KITSA MUSAYI / AFP]

La République démocratique du Congo a été le théâtre d’un attentat meurtrier le jour de Noël. Le dernier bilan communiqué par les autorités, fait état de huit morts et une vingtaine de blessés.

Le kamikaze a déclenché sa bombe samedi 25 décembre, jour de Noël, dans un restaurant du centre-ville de Beni, commune située dans la province du Nord-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo. Les autorités ont immédiatement accusé les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) d'être responsables de cet attentat.

«A l'heure actuelle, le bilan provisoire fait état de huit morts dont un capitaine de la 22ème brigade qui était au restaurant avec son épouse et ses enfants», ainsi que le kamikaze, a déclaré lors d'une conférence de presse Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais.

Dressant le bilan des blessés, le ministre a ajouté que l’attaque avait fait «20 blessés parmi lesquels deux jeunes filles, deux jeunes garçons, deux dames fracturées au niveau de membres inférieurs, deux dames blessées gravement.»

Le Congo en proie à l’instabilité

Quant au kamikaze, «son identification est difficile», a déclaré le lieutenant-général Constant Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu. «On n'a pu récupérer que sa tête. Il était complètement déchiqueté par l'explosion. Mais on va y arriver parce que nous disposons d'une banque des données qui nous permettra de l’identifier» a-t-il ajouté.

Le lieutenant-général Ndima a invité «ses administrés à être forts et vigilants car aucune partie du pays ne sera cédée à l'ennemie ADF qui veut installer un califat dans la région des Grands Lacs». Le Nord-Kivu et la province voisine de l'Ituri sont depuis début mai sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné les pleins pouvoirs aux militaires mais n'a pas permis jusqu'à présent de stopper les exactions des groupes armés.

Groupe le plus meurtrier en RDC, les ADF sont aussi accusés par Kampala d'être responsables de récents attentats sur son sol, revendiqués par l'organisation jihadiste État islamique (EI), qui présente ce groupe comme sa province en Afrique centrale (Iscap). Depuis le 30 novembre, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes contre l’ADF.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités