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Corée du Nord : le pays a lancé son plus puissant missile depuis 2017

Pyongyang n'a pas testé de missiles balistiques intercontinentaux ou d'armes nucléaires depuis 2017, et a continué à observer un moratoire même après l'enlisement du dialogue avec les Etats-Unis.[Jung Yeon-je / AFP]
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La Corée du Nord a tiré dimanche un «projectile non identifié» dans la mer de l'Est, aussi appelée mer du Japon, selon l'armée sud-coréenne, effectuant ainsi son septième essai d'armement depuis le début du mois. Selon Séoul, le pays a lancé son missile le plus puissant depuis 2017.

La dernière fois que la Corée du Nord avait mené autant d'essais remonte à 2019, après l'échec de négociations entre le leader nord-coréen Kim Jong Un et le président américain de l'époque Donald Trump.

Depuis, les pourparlers entre les deux pays sont dans l'impasse et l'économie nord-coréenne ploie sous le coup de sanctions internationales et de la fermeture des frontières que le pays s'est imposé pour se protéger du Covid-19.

Moderniser l'arsenal

Depuis le début de l'année, Pyongyang s'est lancé dans une nouvelle série d'essais, y compris de missiles hypersoniques, qui fait suite à un discours du dirigeant Kim Jong Un en décembre, réaffirmant son engagement en faveur de la modernisation de l'armée.

Pyongyang a déjà mené deux essais cette semaine et a procédé à au moins quatre autres tests ce mois-ci, affirmant avoir notamment lancé des missiles hypersoniques les 5 et 11 janvier.

Vendredi, l'agence nord-coréenne KCNA a publié des images de Kim Jong Un visitant une usine d'armement. Sur une de ces photos, on le voit rayonnant, portant son habituel long blouson de cuir noir à ceinture, entouré d'officiels en uniforme, dont le visage est flouté.

Les derniers essais ont suscité une condamnation internationale et une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies. En représailles, Washington a également imposé de nouvelles sanctions, suscitant la colère de la Corée du Nord, qui a laissé entendre la semaine dernière qu'elle pourrait reprendre ses essais nucléaires et d'armes à longue portée en raison de la politique «hostile» des Etats-Unis.

Pyongyang n'a pas testé de missiles balistiques intercontinentaux ou d'armes nucléaires depuis 2017, et a continué à observer un moratoire même après l'enlisement du dialogue avec les Etats-Unis. Ces essais nord-coréens interviennent dans une période délicate pour la région: la Chine, seul allié majeur du régime nord-coréen, accueille les Jeux olympiques d'hiver en février et la Corée du Sud tient une élection présidentielle en mars.

Pyongyang se prépare à célébrer le 80e anniversaire de la naissance du père de Kim, le défunt Kim Jong Il, en février, puis le 110e anniversaire de son grand-père, Kim Il Sung, le dirigeant fondateur du pays, en avril.

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